Après une escapade dans les Andes qui les a mené sur les flancs du Chimborazo, le long de la boucle du Quilotoa et au pied du Cotopaxi, Pierrick et Claire se sont immergés au plus profond du Yasuni dans la forêt amazonienne.

Après un mois et demi de voyage à travers la Bolivie et le Pérou, nous voilà en Equateur. Suite à un vol de sac à dos avec nos passeports sur la fin de notre voyage Péruvien, notre arrivée en Equateur a été différée de 4 jours, le temps de repasser à Lima pour faire des passeports d’urgence. Du coup, nos étapes prévues à Cuenca et à Banos n’ont pu être faites et, après une halte rapide à Quito, nous commençons notre séjour dans ce beau pays par Riobamba et le Chimborazo.

Jeudi 23/08     QUITO → RIOBAMBA

Après un bon petit déjeuner et le briefing de l’équipe de Léon de ToutEquareur, nous partons prendre le bus pour quitter Quito et partir en direction de Riobamba. Durant les 4 heures de trajet, nous verrons défiler bon nombre de marchands ambulants dans le bus, profitant des arrêts pour monter faire leur commerce, original !

Arrivée à destination, et après avoir pris possession de l’hôtel, on part voir l’agence, Biking Spirit que nous a recommandé ToutEquateur, pour réserver un tour de vélo pour le lendemain. Après quelques minutes de marche, nous arrivons devant la maison. On se rend compte que ça ferme à 18h et qu’il est 18h15 et que nous sommes à l’écart du centre-ville ! Mais nous sonnons quand même et tout se termine bien : le gérant revient vite de sa sortie et nous pouvons réserver. Et en plus, il nous ramène gentiment à l’hôtel !

Vendredi 24/08     RIOBAMBA → VOLCAN CHIMBORAZO → LATACUNGA

Après un bon petit déjeuner, nous retrouvons notre guide, qui va nous emmener dévaler les pentes du Chimborazo à vélo. Le Chimborazo est un volcan culminant à 6263 m d’altitude. C’est le sommet le plus haut des Andes équatoriennes avec une base faisant 20 km de diamètre. Et, de par sa situation sur l’équateur, ce serait le sommet le plus proche du soleil. Il est surnommé Taita Chimborazo, c’est-à-dire Papa Chimborazo, la mère étant Mama Tungurahua.

Pour se rendre sur les pentes du volcan, nous faisons quelques minutes de 4×4 avec de belles vues sur le Chimborazo mais aussi sur les volcans environnants (El Altar,Le Sangay en activité, …). Nous rentrons alors dans le parc et continuons jusqu’au refuge Carrel à 4800 mètres d’altitude. Nous en profitons pour déguster un thé à la Coca que nous offre gentiment notre guide avant de “gravir”, à pied, les 240 mètres de dénivelé, sur le kilomètre qui nous sépare du refuge Whymper (26 minutes), le tout en contemplant le Chimborazo. Oui oui, d’après le guide nous sommes alors bien à 5040 mètres d’altitude et non 5000, ce qui représente notre record du voyage ! Le temps de profiter un peu du paysage, et nous empruntons le petit sentier en sens inverse, afin d’aller enfourcher nos vélos au premier refuge.

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C’est alors 32 kilomètres de descente qui nous attendent, pour 1600 mètres de dénivelé négatif, du refuge Carrel au village de San Juan. Une descente, d’abord sur les pentes du volcan avec la vue sur la plaine et les autres volcans au loin puis sur la route à travers la campagne verdoyante et vallonnée. Ça valait vraiment le coup malgré “un vent à décorner les bœufs” ce jour, notamment sur les pentes du Chimborazo où il ne fut pas toujours facile à maîtriser ! Et pour finir en beauté cette belle matinée et se remettre de nos émotions, le guide nous avait réservé un bon restaurant à San Juan. Comme ToutEquateur, nous vous recommandons ce guide (Biking Spirit) très sympa, rassurant, à l’écoute,…

De retour à Riobamba, à la gare routière, nous cherchons le bus qui va nous emmener à Latacunga. Normalement, la tâche ne devrait pas être très compliquée car il en partirait un toutes les 15 minutes vers Quito ! Et bien, à notre grande surprise, ça sera tout l’inverse… À chaque compagnie dans le terminal (ou chaque rabatteur se promenant), on nous renvoie vers une autre compagnie en face, en soupirant, car tout est plein… Et nous ne sommes pas les seuls à chercher un bus, la longue file changeant de stand au grès des annonces… Du coup, avec tout ce monde, aucun bus ne veut s’arrêter à Latacunga, c’est direct pour Quito ! Nous ne savons donc plus trop comment nous allons partir… Quand, soudain, un rabatteur annonce un bus non prévu sur le quai d’embarquement vers Quito. Tout le monde se précipite alors et nous y allons aussi demander : “Latacunga ?” “Non, Quito direct !” Ce sera la même réponse du “boy” du bus que celle du chauffeur… Ce n’est pas gagné ! À tout hasard, je demande à un autre bus qui me dit que ce n’est pas possible et qu’il faut voir avec ce premier bus ! Du coup, on insiste un peu… Et là, un ancien, qui arrive de nul part, dit que c’est bon pour Latacunga, le chauffeur dit non, l’ancien oui, le chauffeur non,… Nous proposons donc de payer jusqu’à Quito et qu’il nous arrête à Latacunga. Au bout d’un moment, il accepte ! On souffle un bon coup, nous ne dormirons pas dans le terminal de Latacunga cette nuit et nous pouvons poursuivre notre programme ! Et, cerise sur le gâteau, on ne nous fera payer que le tarif jusqu’à Latacunga… Arrivés à destination, un resto et au dodo.

Samedi 25/08     LATACUNGA → LAGUNE DE QUILOTOA → La boucle vers CHUGCHILAN

De bon matin, nous prenons la direction de la gare routière de Latacunga pour prendre un bus vers Quilotoa. Quelques dizaines de minutes de trajet dans la campagne locale. Nous assisterons à la bagarre des places : Un ancien, sans Boletos, contre un jeune avec,… Le tout arbitré par le “groom” !

Arrivés à Quilotoa, nous n’aurons pas besoin de marcher longtemps pour pouvoir contempler la magnifique lagune, le cratère et ses falaises abruptes… Un merveilleux panorama ! Nous n’irons pas jusqu’à descendre toucher l’eau, pas par manque d’envie mais plus par manque de temps…

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Un petit déjeuner plus tard, au restaurant communautaire, et nous voilà partis pour la randonnée du jour, de Quilotoa à Chugchilan avec des paysages à couper le souffle ! Et pour ne pas être déçu, quoi de mieux que la première heure à se promener sur des crêtes du cratère d’où l’on peut continuer à admirer la lagune sous tous ses angles ou presque… (si on avait le temps, en faisant le tour dans l’autre sens, nous aurions pu allonger un peu ce plaisir !). Ensuite, nous poursuivons la randonnée durant 3h30 environ en descendant dans la vallée. Nous avons choisi, complètement au hasard, le chemin “extrema adventura”. Il nous fait passer tranquillement dans un petit village avant une descente bien abrupte, dans du “sable caillouteux”, vers le canyon de Rio Toachi. Ensuite, la randonnée se termine par une jolie remontée sur l’autre versant vers Chugchilan.

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Bref, une belle randonnée au cœur de la campagne même si un éboulement sablonneux sur le chemin, en fin de descente dans le canyon, a failli prolonger le plaisir. Claire commençait à angoisser à l’idée de traverser ces 2 mètres de sable (au risque de finir au fond du ravin, ensablé !) et voulait presque nous faire remonter les quelques 300 mètres de dénivelé abrupte que nous venions de descendre, alors qu’au final, ce n’était quasiment rien et surtout sans aucun risque…

Arrivée à l’hôtel en milieu d’après-midi, on se pose un peu avec une bière bien fraîche et bien méritée après ces 1000 mètres de dénivelé négatif et ces 300 de positif environ. L’heure du repas sonne alors avant de partir se coucher tôt !

Dimanche 26/08     La boucle de CHUGCHILAN vers ISINLIVI

Aujourd’hui, seconde étape de la boucle de Quilotoa, de Chugchilan à Isinlivi. Après un bon petit déjeuner, nous voilà repartis pour 4 à 5 heures de randonnée. Une bonne descente pour commencer, puis nous longeons une rivière, encaissée dans le canyon, en passant dans plusieurs petits villages, une forêt d’eucalyptus,… Nous remontons ensuite vers le village d’Isinlivi. Comme la veille, ce sont des paysages bien différents de ce que nous avions vu jusqu’à maintenant lors de notre voyage mais tout aussi magnifique.

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Sans se perdre (mais bien indiqué), il faut compter 12-13 kilomètres (350 mètres de dénivelé positif, 550 mètres de dénivelé négatif). Bon, nous, on s’est un peu emmêlé les pinceaux à la fin, mais on a retrouvé le bon chemin rapidement et de toute façon les deux chemins arrivaient au village !

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Nous voilà donc arrivés à l’hôtel Llullu Llama Mountain Lodge de bonne heure. Nous pouvons alors profiter tranquillement de cet hôtel “de luxe” (mais à ne pas manquer) et aller jouer un peu, faire trempette dans le jacuzzi et le hammam, profiter du paysage, prendre l’apéro, manger un bon repas,…

Lundi 27/08     ISINLIVI → SIGCHOS → LATACUNGA → MACHACHI → COTOPAXI

Notre boucle de la lagune de Quilotoa étant terminée, aujourd’hui, nous devons faire le trajet vers le volcan Cotopaxi. Nous aurions dû faire la “dernière étape” de la randonnée vers Sigchos à pied, mais le temps nous manque à cause de nos péripéties Péruviennes. D’ailleurs, à l’origine nous devions également faire cette boucle dans l’autre sens pour finir à la lagune comme cerise sur le gâteau mais l’organisation était quasiment impossible avec notre timing plus serré que prévu à l’origine. Dommage, mais dans tous les cas cette randonnée valait vraiment le coup.

Après un bon petit déjeuner, pour rejoindre la première étape de notre parcours du jour, nous partons devant l’église d’Isinlivi pour attendre le laitier, il passe à 9h15. Pourquoi le laitier me direz-vous, étonnant ? Et bien parce que pour débuter, nous devons aller à Sigchos mais les bus partent à 2h et à 5h du matin d’Isinlivi…. Autant dire que cette option ne nous plaisait guère… Les camionetas privées ? Bien plus cher ! Nous décidons donc de choisir cette option du laitier, une alternative bien connue dans le village. Et en plus ça promet d’être atypique ! Un peu en avance au lieu de rendez-vous, un pick-up passe et nous propose de nous emmener. Nous hésitons mais finalement ça peut être drôle aussi. Nous validons alors le prix avec lui, le même que si on avait été avec le laitier et nous embarquons : Claire avec des passagers à l’arrière et moi dans la benne. Quelques minutes après, d’autres passagers montent aussi et la benne est pleine : ne voulant pas nous asseoir sur le rebord pour ne pas être déséquilibré, le chauffeur roulant bien quand même, tout confort est perdu !

Heureusement pour mes genoux et mes cuisses, ça ne durera pas, les premières personnes descendant assez tôt. Me voilà alors debout, accroché au montant de la cabine, à profiter du paysage. Un “tour de manège grandiose” d’une demi-heure à tout petit prix . Mémorable !

Avec tout ça, nous arrivons à Sigchos assez vite pour prendre un bus qui nous emmènera à Latacunga. Un petit stop pour aller récupérer nos bagages laissés en consigne à l’hôtel de Latacunga durant notre randonnée et nous partons reprendre un autre bus pour Machachi. On achète un pique-nique, et nous terminons le trajet en Camionetas jusqu’au gîte recommandé par les petits secrets de Léon, à l’entrée du parc national du Cotopaxi. Ce gite est un bon plan de ToutEquateur et là encore nous ne sommes pas déçu, sa situation étant magnifique !

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L’environnement est très agréable et nous profitons du lieu pour manger nos sandwichs en attendant l’arrivée des propriétaires. Le temps de se poser un peu en observant si le volcan se découvre et il est l’heure pour nous d’aller pêcher la truite pour notre repas du soir ! Ce sera assez rapide dans cette pisciculture où nous avons été d’une efficacité redoutable !

Mardi 28/08     PARC DU COTOPAXI

Aujourd’hui, nous visitons le parc national du Cotopaxi. Le Cotopaxi est un volcan culminant à 5 897 mètres d’altitude, situé au cœur des Andes équatoriennes. Il est le plus haut volcan actif de ce pays. Il représente un cône parfait dont le cratère principal mesure environ 550 à 800 mètres de diamètre. Son éruption la plus importante date de 1877, lorsqu’il détruisit plusieurs villes et vallées.

Après un bon petit déjeuner, vu le prix annoncé par la tenancière pour faire à peine 5 kilomètres en camionetas, nous décidons d’y aller à pied et en stop.  Notre gîte est situé plutôt vers l’entrée Nord du parc, l’entrée la plus sauvage et la moins passante, la majorité des touristes passant par l’entrée Sud. Et en effet, ça se confirme, nous pensions arrêter un voiture pour faire les kilomètres nous séparant de l’entrée mais il y en a très peu et souvent complètes. Au bout de 2 kilomètres, nous avons la chance de voir passer un camion travaillant par ici et qui accepte de s’arrêter. Très gentil, il nous emmène jusqu’à l’entrée du parc. Et en plus gratuitement.

On s’enregistre à l’entrée et c’est parti pour la randonnée au cœur du parc, le Cotopaxi en parti découvert en face de nous. En effet, il y a souvent des nuages qui s’accrochent à lui et il est rare de le voir en entier. Mais, aujourd’hui, nous avons plutôt de la chance ! Notre randonnée nous emmène vers une petite lagune en pied du volcan, la lagune de Limpiopungo. On en fait le tour, on pique-nique et on fait la sieste près des chevaux et bovins sauvages,… Nous ne nous attaquerons pas à l’ascension des contreforts du volcan, bien trop long sans moyen de locomotion pour s’en approcher ou même aller jusqu’au refuge.

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Vient alors l’heure de faire le chemin inverse, avec une petite pause thé sur le retour dans l’hôtel restaurant du parc. À la sortie, nous espérons qu’un véhicule pourra s’arrêter pour nous ramener vers notre gîte. Mais ce ne sera pas le cas, 5 kilomètres sans un seul véhicule à l’horizon (ça se confirme, c’est plus désert au Nord…). Nous arrivons au gîte après une belle randonnée de 26 kilomètres et 8 heures de marche et pause ! Comme hier, il ne nous reste plus qu’à pêcher la truite pour le repas et profiter du lieu ! Nous serons à peine moins efficaces dans notre pêche… (Pour ceux qui n’aiment pas le poisson, je vous rassure, il y a un ou deux autres plats possibles…)

Mercredi 29 et Jeudi 30/08

COTOPAXI → QUITO → COCA → NUEVO ROCAFUERTE

Ce matin, c’est repos et détente à notre gîte avant un long trajet vers l’Amazonie avec un premier bus jusqu’à Machachi qui donne le ton. Une première heure de transport où nous sommes bien secoués sur les pavés de la route Nord d’accès au parc. Nous rejoignons alors la Panaméricaine pour prendre un bus pour Quito, à la volée. Nous n’aurons pas trop à attendre et nous arrivons à la gare routière de Quito en moins d’une heure. Nous cherchons ensuite un bus pour Coca, ville étape pour aller à l’assaut de l’Amazonie. Ce sera avec les transports Banos, mais avant on patiente 3 bonnes heures au terminal. Nous faisons alors le trajet de nuit durant 7 heures. Nous voilà alors à Coca, il est 4 heures du matin, un peu tôt pour sortir. On patiente donc avant d’aller prendre le taxi pour récupérer nos billets de bateau à la Marina.

Le guide, que nous allons rejoindre, nous a dit d’y arriver à l’ouverture du guichet de la compagnie à 6 heures pour récupérer les billets qu’il nous a réservé, alors on s’exécute. Nous serons dans les premiers et bien nous en a pris, car ça semblait un peu compliqué, entre ceux qui faisaient la queue, ceux qui dépassaient parce qu’ils avaient réservé,… Non sans une frayeur à la réaction de la guichetière quand je lui tends nos passeports et après des petites minutes de recherches et de discussions, nous avons bien reçu nos billets ! Nous embarquons alors une heure après pour sept heures de bateau (plus une escale repas) sur le Rio Napo de Coca à Nuevo Rocafuerte, le temps de me faire une copine de 6 ans qui voulait discuter. Un bateau bus pour la population des petits villages le long du fleuve. Un premier aperçu de l’Amazonie !

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Arrivée à destination, nous prenons possession de notre chambre et nous rencontrons notre guide Fernando pour un petit briefing. Repas au village dans un des deux “restos”. Nuevo Rocafuerte est un petit village au cœur de la forêt qui se trouve aux confins de la rivière Napo, tout près de la frontière avec le Pérou.

Vendredi 31/08 au Dimanche 02/09

AU CŒUR DE LA FORÊT AMAZONIENNE DANS LE PARC NATIONAL YASUNI

C’est parti pour 3 jours au cœur de la forêt dans le parc national de Yasuni avec notre guide particulier Fernando, sa femme et ses enfants. Le groupe sera complété par trois Américaines. C’est un bon plan que nous a donné Tout Equateur. Et nous ne serons une fois de plus pas déçu par ce guide particulier, ce qui est une variante très intéressante aux lodges plus classiques, en groupe, que l’on voit un peu partout lors des recherches, pour un prix similaire.

Premier jour : 

Après le petit déjeuner, Fernando et sa famille nous récupère et nous embarquons sur sa pirogue pour naviguer une paire d’heures, l’occasion d’atteindre la frontière avec le Pérou, et de tourner juste avant en direction de la lagune qui nous servira de camp de base. Cette navigation, nous permet surtout d’observer les premiers animaux, principalement des oiseaux, mais aussi un paresseux au loin, dans les arbres, des dauphins roses, des loutres… !

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Une fois entrés dans le parc national du Yasuni, nous faisons alors un premier arrêt. Une première balade dans la forêt nous donnant un nouvel aperçu et nous permettant d’observer notamment les arbres gigantesques. Nous continuons ensuite notre navigation jusqu’à la Laguna de Jatun Cocha où nous montons notre camp de base, sur les rives de la lagune, Fernando et sa femme ayant tout prévu. C’est alors l’heure de manger un petit morceau.

Nous repartons ensuite avec la petite pirogue cette fois, en direction d’un sentier d’observation d’animaux. Une balade d’une bonne heure, pas très productive pour la contemplation de la faune mais toujours magnifique et impressionnante dans la jungle avec toute sa flore. De retour au camp, une courte pause, et nous mangeons le dîner préparé par la famille de Fernando, comme c’est le cas à chaque repas.

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Bien rassasiés, nous terminons le programme de la journée par une nouvelle sortie sur la lagune, la nuit tombante, avec le coucher du soleil en décor ! L’objectif de cette sortie, qui se poursuit sous les éclairs d’un orage pas si lointain, est de trouver des caïmans à observer. Lampe torche à la main, Fernando balaie les berges de la lagune pour repérer les yeux brillants des bêtes. On en repère alors un premier au loin, avant de s’approcher de la seconde paire d’yeux repérée dans les “fourrées” de la lagune. Bingo, un petit caïman s’offre à notre contemplation. Vu sa taille, nous pensions qu’il avait quelques mois, il aurait une dizaine d’années. Ça grandit très longtemps ces petites bêtes !

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Ce premier jour dans la forêt se terminant, il est temps d’aller se coucher, avec déjà plein d’images dans la tête. Et ce n’est que le début ! Nous partons alors tester nos moustiquaires de tente !

Deuxième jour :

Pour ce second jour, à l’aurore, avant même le petit-déjeuner, nous reprenons la pirogue en direction d’un sentier d’observation des perroquets. Nous ne marchons pas longtemps avant d’apercevoir au loin, avec les jumelles, un ou deux perroquets. On se rapproche un peu, près d’un arbre mort, mais nous ne voyons pas beaucoup mieux, mais c’est déjà sympa.

On patiente ensuite, quelques minutes, cachés sous les arbres, près de cet arbre mort… Pourquoi ? Fernando nous demande d’être patients, les perroquets mangeraient à cet arbre. On attend alors quelques minutes encore et en bons citadins impatients, nous nous demandons à quoi ça sert de ne pas poursuivre notre chemin pour observer d’autres choses… Mais le professionnel dans cette histoire, ce n’est pas nous, c’est Fernando ! Et finalement, sans avoir attendu si longtemps que ça au final, dans cet environnement loin de tout, un ballet magnifique s’offre à nous, offert par des dizaines de perroquets (des petits vert et des gros rouge/bleu/jaune) !!! Des perroquets qui vont et qui viennent manger sur cet arbre mort ! Quelques minutes, seuls à contempler l’enchantement offert par la nature… Même si maintenant nous resterions des heures plantés ici, il faut ensuite poursuivre nos aventures et Fernando se découvre donc afin que les perroquets nous repèrent. Un dernier envol collectif pour clôturer le spectacle !

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Nous retournons alors au campement pour manger le petit-déjeuner, avant de repartir vers un nouveau chemin pour une marche de 3 ou 4 heures, à la recherche de nouveaux animaux. Comme la veille, ce n’est pas un énorme succès faunistique bien que nous observons quelques beaux oiseaux mais la balade est sympa (celle-ci, pour une fois, peut-être un peu longue).

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Après être revenus déjeuner au camp et avoir bien mangé, nous reprenons la pirogue pour faire une sortie de pêche aux piranhas. Nous nous arrêtons à un premier spot, avec peu d’efficacité. Fernando a quand même pu montrer l’exemple en pêchant le premier piranha. Mais, personne du groupe enchaînant, on part sur un second spot, puis un troisième. Résultat, 3 poissons pêchés, celui de Fernando et deux par les Américaines. Rien pour moi et Claire ! Ceci étant, nous ne nous avouons pas vaincus et comme il n’y en a pas encore pour tout le monde, Fernando nous amène sur un quatrième spot… Et là, jackpot… J’en pêche 3, Claire en remonte 1, la troisième Américaine aussi,… Tout le monde pourra goûter le piranha au repas ce soir.

Après ce petit moment diffèrent bien sympa, le soleil va se coucher. C’est le moment où Fernando nous emmène au milieu de la lagune et coupe le moteur pour profiter. Profiter des couleurs rosés du soleil se reflétant dans quelques petits nuages, sans un bruit si ce n’est ceux de la nature, seuls sur l’eau, dans ce décor amazonien… Quelques minutes assez magiques !

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Pour finir cette journée, après un retour au camp pour le dîner, nous partons faire une courte promenade dans la forêt, à la frontale, à la recherche d’insectes. Après tout ça, il est alors temps de se reposer pour être en forme demain.

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Troisième jour : 

Pour ce troisième jour, de nouveau à l’aurore, avant le petit déjeuner, nous prenons la pirogue pour aller visiter une lagune voisine. Avec un beau soleil, les variétés et l’intensité des couleurs sont très belles et les oiseaux de sortie. Une magnifique balade en bateau pour nous ouvrir l’appétit !

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Après le petit déjeuner au camp, nous partons en pirogue vers un dernier lagon. Une balade de 2 à 3 heures en forêt dédiée à la flore amazonienne. Quelques minutes après le début de la balade, l’orage se met à gronder, les éclairs à illuminer le ciel, et cette fois, la pluie à tomber sérieusement ! Ça aurait été dommage de partir d’Amazonie sans avoir vécu un vrai orage. A se demander si ça ne fait partie du “tour organisé” ! Fernando nous demande alors ce que nous souhaitons faire. Sans hésiter, nous continuons la balade floristique sous les gouttes chaudes. Et au détour de l’observation d’un arbre géant, nous tombons sur les hurlements d’une horde de cochon sauvage. On se camoufle alors derrière les racines de l’arbre pour essayer de les observer sans les faire fuir. Certains membres du groupe auront plus de chance que moi qui n’ai rien vu… Au bout d’un temps certain, on a été repéré, ils s’enfuient rapidement. Nous terminons alors la balade avant de retourner au camp pour le déjeuner.

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L’immersion en forêt Amazonienne touche à sa fin, mais avant de rentrer, Fernando nous propose une dernière surprise, une baignade dans la lagune avec les caïmans, les piranhas,… Trop content car je croyais avoir vu en amont que ce n’était pas possible, je me fais pas prier pour faire un plouf et j’emmène Claire avec moi (oui, elle n’a même pas trop eu peur).

Voilà, une dernière navigation pour rentrer à Nuevo Rocafuerte, avec les dauphins roses, les singes et les loutres qui nous font un dernier coucou et ces 3 jours formidables, au bout du monde (nous avons dû croiser 2 pirogues locales en trois jours) sont terminés, sans avoir eu le temps de s’ennuyer ! La formule avec un guide personnel nous a convaincu et ce n’était pas plus cher que les lodges en groupe ! Nous avons pu faire des activités très diversifiées, toutes plus belles les unes que les autres.

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Soirée dans le village.

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