Découvrez, Vivez, Partagez!

Monthly Archives: octobre 2019

0 2648

Fanny et sa petite famille sont allés directement en Amazonie, après un briefing avec Hélène et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette experience restera un moment fort de leur voyage autour du monde ! Pas mal d’insectes et animaux ( plus ou moins sympathiques) étaient au programme de ce séjour dans la réserve du Cuyabéno. C’est parti pour l’aventure !

Dès la sortie de l’aéroport MARISCAL SUCRE de QUITO, la fraîcheur de l’air nous saisit. Un chauffeur de taxi nous interpelle. En prenant place dans la voiture jaune et brimbalante qui s’enfonce à tombeau ouvert dans la jungle urbaine où vivent plus de 3 millions d’âmes, nous n’avons pas conscience que le mois qui débute restera au palmarès des plus aventureux de notre vie.

73111461_406655456686404_6924840213030109184_n
A 2800m d’altitude, nichée sur les flancs du volcan PICHINCHA, la plus haute capitale du monde, n’est pas très accueillante : Bruyante, puante et, parait-il, dangereuse. Le taxi poursuit sa course infernale en actionnant de concert l’accélérateur et le klaxon. Nous prenons la direction du centre historique. La ville se met en ébullition. Tout ce qui peut accélérer accélère. Les autocars et les voitures devant nous, tel des poulpes en fuite, disparaissent dans les fumées noires de leur pot d’échappement. Très vite, les embouteillages monstres viennent mettre fin à la poursuite. C’est là que les vendeurs de n’importe quoi prennent d’assaut les prisonniers de la route. Séquence agression…
Nous reprenons nos esprits à la Posada Coloniale. Le standing de notre hostal est d’époque : Pas de chauffage, eau chaude aléatoire. Cependant le propriétaire est adorable et la propreté irréprochable. Sur les forums internet, nous avions rencontré Léon, un Français vivant à Quito depuis plus de vingt ans. Ce passionné et son équipe apportent des conseils aux voyageurs. Le lendemain matin de notre arrivée, nous rencontrons Hélène. Son briefing est ultra complet. Elle nous livre ses bons plans, ses astuces. Ses indications nous aident bien car nous avions décidé de ne pas planifier à l’avance ce séjour en EQUATEUR. Nous sommes hors saison touristique. 

La première destination est, cependant prévue et très attendue : La jungle équatorienne. S’y rendre est en soit une aventure : Départ de Quito à 23h . Nous prenons place pour 8 heures dans un shaker roulant servant de mini bus. A 3h du matin, perdus au milieu des Andes, panne de moteur : Une heure d’arrêt. Pas de problème notre chauffeur est mécanicien…

Au petit matin, nous arrivons à LAGO AGRIO. Cette ville sans charme particulier, située à 20 kms de la frontière colombienne, n’a pas bonne réputation. Très vite nous remontons dans un autre bus où nous attends HIJO. Cet ancien photographe du National Géographic et naturaliste passionné est natif de la région. Il sera notre guide pour les cinq jours d’immersion dans « l’enfer vert ». Avec lui, pendant 2 heures, nous longeons le pipeline de pétrole qui serpentent le long de l’unique route. Il s’enfonce dans la forêt. Véritable cordon ombilical entre ces contrées isolées et la civilisation, cette route a été financée par l’industrie pétrolière en contrepartie de l’exploitation des sols. Dans chaque village traversé, un terrain de foot synthétique rutilant et quelques équipements modernes trônent comme autant de cadeaux empoisonnés offerts aux indigènes en échange de leurs concessions.

Nous arrivons à l’entrée de la réserve du CUYABENO. C’est un dédale de rivières, de lacs et de forêts immergées ou émergées. Il n’y a plus de route. Ce territoire protégé est caractérisé par une densité de biodiversité parmi les plus riches d’Amazonie. Deux heures de pirogue à moteur plus loin, nous mettons le pied dans notre lodge.

enpirogue

Posé au milieu de la forêt, au bord de l’eau, en autonomie énergétique complète, le GUACAMAYO lodge est coupé du monde des humains. Le programme est simple ; Les excursions à la découverte de l’incroyable diversité de la faune et de la flore rythment nos journées. Les randonnées nocturnes ou diurnes sont autant d’occasion d’observer, entre autres, des singes capucins et des singes écureuils, des tortues, des chauves-souris ; de découvrir des guêpes marcheuses (qui ont la particularité de dissuader l’assaillant en frottant leurs abdomens contre la paroi du nid selon un rythme cadencé qui laisse imaginer un impressionnant bataillon militaire en marche).

fourmis citron

L’occasion également de manger des fourmis au goût de citron, de fabriquer de l’anti moustique naturel (à base de fourmis écrasées), de trembler devant une colonie de cochons sauvages (qui sont statistiquement les animaux les plus dangereux pour l’homme), de frémir devant des arachnides, des batraciens et des papillons de toutes sortes, de toutes tailles, de toutes couleurs et de toutes dangerosités. Un jour, devant notre lodge, une petite araignée jaune et noire cachée dans un hamac vient mordre la cuisse d’Eliot. Heureusement, il s’en tire avec une grosse douleur comparable à une piqûre de guêpe. Nous en sommes quitte pour une grosse frayeur car les plus dangereuses ne sont pas les plus grosses. Dans l’eau, La rapidité avec laquelle les piranhas mordent à l’hameçon nous laisse songeur sur le foisonnement de l’espèce sous nos pieds. La nuit, à la lueur des lampes-torche, nous sortons à la recherche des « yeux rouges » qui sont autant de Caïmans blancs (jusqu’à 3 mètres) ou noirs (jusqu’à 5 mètres), d’anacondas, de boas et d’autres reptiles.

ceibo

 

grenouille rouge et bleue

serpent

singe ecureuil

En fin de journée, nous nous jetons dans l’eau jaune au milieu de la lagune parmi les dauphins roses d’Amazonie. L’occasion de se délasser de la moiteur oppressante de la forêt. HIJO tente de nous convaincre que la baignade ne présente pas de risque à cet endroit, à condition de ne pas avoir de plaies sanglantes. Nous le croyons. Cependant, il est difficile de ne pas penser à la faune bigarrée, immergée dans l’eau trouble. Les bains ne s’éternisent pas. Au petit matin, depuis la tour d’observation du lodge qui domine la canopée, armés d’un téléobjectif, nous contemplons le ballet des toucans, vautours, aras aux couleurs flamboyantes, hoazins huppés (qui ressemble à des Phoenix), martins pêcheurs et autre piverts chatoyants et chantants.

hoazin

peche au pirana

pirana

saut dans la lagune

Le troisième jour, nous rendons visite à une communauté indigène à deux heures de pirogue de nos bases. Elle est composée d’une centaine de familles. Des fonds de solidarités ont financé l’arrivée de l’électricité et ont permis la possession de biens d’équipements de première nécessité. Le niveau de confort reste malgré tout très spartiate. Nous avons conscience d’être au plus proche des derniers bastions de civilisations traditionnelles de l’humanité. Un moment fort. Nous cuisinons les galettes de yuka avec une femme du village. Marius et Eliot se prennent d’affection pour un bébé singe venu spontanément à notre rencontre. Nous apprenons que la maman a servi d’ingrédient dans la composition d’une recette de cuisine « très locale ». Le choc est dur à avaler. Nous redoublons d’attention pour notre protégé. Pour finir la journée, dans les vapeurs d’Ayahuasca, nous assistons aux incantations transcendantales du shaman du village. A ce jour, cet individu reste le sage, le conseiller et le guérisseur référant de la communauté.

peinture achiote

sarbacane

réclte yucca

fbrication galette yucca

Ce séjour en Amazonie est, et restera un des moments fort de notre voyage. Les indigènes que nous avons rencontrés sont tous, sans exceptions, des passionnés de leur nature sauvage. Ils connaissent les vertus de chaque plante, le comportement à avoir devant chaque insecte, chaque animal. Ils sont d’une timidité extrême mais partagent sans ambages leurs savoirs aux inconnus de passage. Ils partagent aussi leurs inquiétudes quant à l’appétit vorace des compagnies pétrolières prêtent à se jeter sur leur paradis vert comme la misère sur le monde.

saut en liane

singe laineux

mygale

Cinq jours dans cet environnement assez hostile ont été malgré tout fatigant. Nous reprenons la route des villes et des montagnes pour nous reposer un peu. Mais l’aventure ne va pas s’arrêter pour autant…

Bien au contraire.
A bientôt.

PS: N’hésitez pas à suivre leurs aventures sur le page Facebook : « A 4 aux coins du monde » !!

oui vous avez bien lu, le carnet de voyage d’un jeune membre de Tout Equateur de 6 ans. Maintenant vous n’avez plus d’excuse pour nous partager le votre à la fin de votre voyage. Retrouvez ses aventures à Quito, Otavalo, la lagune de Mojanda, parc du Cuyabeno en Amazonie, Cotopaxi, Quilotoa et aux Galapagos. 

 Du 7 au 26 juillet 2019

Nous sommes déjà arrivés à Amsterdam. Nous allons prendre l’avion pour Quito. Nous arrivons devant Quito et nous arrivons à l’hôtel. Et nous nous sommes couchés. Le lendemain matin, nous nous sommes baladés et nous sommes allés manger au restaurant puis nous nous sommes baladés et nous avons remangé au restaurant. A Quito j’ai aimé regarder le paysage du haut des tours de la basilique, découvrir le marché couvert, manger dedans, et regarder les églises.

1

Sur les épaules de mon papa.

2

3

Puis, nous avons pris le bus pour aller à Otavalo où nous avons fait une grande ballade dans la lagune de Mojanda. J’ai aimé découvrir le marché d’Otavalo. En partant, j’avais oublié mon doudou à l’hôtel, j’ai pleuré un peu dans le bus.

4

5

6

7

Un soir, nous avons pris le bus pour aller en Amazonie dans la réserve du Cuyabeno. Nous avons pris une pirogue pour arriver au lodge. En chemin, nous avons croisé un paresseux, des signes et des poissons. Le soir, nous avons pris une saucée en allant nous baigner dans la lagune ; il pleuvait très fort. Aujourd’hui nous allons nous balader dans la forêt primaire avec Victor, notre guide. J’ai vu une tortue, une araignée blanche qui se retournait contre un arbre, des fourmis, des singes, des termites et même une empreinte de jaguar ! Et l’après-midi, nous allons nous baigner dans la lagune et le soir, nous allons chercher des boas et des alligators. Pas de chance, on n’en a pas vu ! Aujourd’hui, nous allons rencontrer des indiens. J’ai adoré arracher le manioc, l’éplucher, le râper pour cuisiner des galettes. C’était super bon la galette de manioc. Le soir, nous nous sommes baignés dans la lagune. Nous sommes restés quatre jours en Amazonie et nous avons fait seize heures de bus pour rentrer à Quito.

8

9

10

11

On a passé l’équateur dans la forêt primaire, je suis dans l’hémisphère nord et mon grand frère, dans l’hémisphère sud

12

Dans une communauté indienne, j’ai appris à éplucher du manioc, le râper, l’essorer et le tamiser pour en faire des galettes.

13

Notre guide Victor s’est amusé à nous faire des peintures en écrasant les graines d’une plante

14

Ensuite, nous avons fait une randonnée dans le Cotopaxi avec Javier à 4864 mètres d’altitude. J’ai vu des épées de feu (les fleurs oranges), un lac avec autour des fleurs qui n’avaient pas de tige, des chevaux sauvages et aussi des vaches et des taureaux. C’était super bien, mais j’étais frigorifié des pieds !

15

16

17

Le lendemain, nous sommes allées au Quilotoa. Nous avons fait une grande randonnée et traversé un canyon. Ce que j’ai préféré, c’était le pic nic parce que j’avais super faim ! En plus, les paysages étaient très beaux avec plein de montagnes, il y avait beaucoup de fleurs et Luis était super gentil !

Le lendemain, nous sommes partis et nous sommes retournés chez Léon colonial. Là, mon doudou m’attendait (l’hôtel d’Otavalo l’avait envoyé par la poste, giga hyper cool !). Nous avons pris le téléphérique de Quito et je suis monté sur un lama.

Le jour d’après, nous avons pris l’avion pour les Galapos et nous avons fait une balade jusqu’à la plage où nous nous sommes baignés. Juste après être descendus d’avion, nous avons vu un iguane (le bus s’est arrêté pour le laisser passer), après, il y en avait partout. Nous avons vu des tortues à el Primicio et nous avons traversé un tunnel de lave. Avec mon frère, j’ai compté 119 tortues. J’ai même vu une tortue de mer en faisant du snorkeling. J’ai aussi vu des requins, des fous à pattes bleues et un pingouin. J’ai adoré regarder les otaries et les lions de mer qui étaient couchés sur les bancs.

Après, on est retournés à Quito. On a visité la fondation Guayasamin et découvert sa maison. L’après-midi, nous étions dans le vivarium et après nous sommes allés au jardin botanique. J’ai bien aimé le jardin des bonzaï et les orchidées étaient belles aussi.

C’était un super voyage et j’ai surtout aimé les Galapagos !

Mon carnet de voyage en vrai :

19

18

Michel et Laurence ont découvert les Iles Galapagos et une petite partie du pays, après un briefing avec Matthias, direction Misahualli, Quilotoa Cotopaxi et retour sur Quito avec une voiture de location. Ils en ont bien profité !!

Voyage en Equateur

(octobre 2019)

Nous avions choisi en début d’année d’aller passer les vacances d’octobre en Equateur et au dernier moment, avons hésité en raison de la déclaration par le président équatorien, de l’Etat d’urgence pour deux mois  (augmenter du jour au lendemain le prix de l’essence sans négociation avec les transporteurs suscite des manifestations virulentes de la population); les vols depuis l’Europe ont été annulés pendant un jour et les informations internationales mentionnaient des routes coupées.

Finalement, nous sommes partis, avec l’idée que notre première semaine était prévue aux Galapagos et que nous verrions bien après, si nous pouvions continuer dans le pays, ou si nous prenions un vol pour une autre région d’Amérique latine, le temps de finir les vacances. L’avantage avec les avions équatoriens, c’est que le billet peut se changer très facilement, moyennant une toute petite poignée de dollars, nous n’aurions donc pas d’état d’âme à suivre l’évolution des événements politiques puis à décider où nous passerions les nuits à venir.

Après un trajet Amsterdam-Guayaquil dans un avion à moitié plein (ou à moitié vide, selon l’état d’optimisme), puis un autre pour San Cristobal, nous avons découvert ces îles si spéciales. Le programme a été fait et défait chaque jour, jusqu’à la levée de l’état d’urgence le 15 octobre.

Nous avons ainsi fait la connaissance de trois îles de façon autonome, car le plan « croisière » ne nous tentait pas.

emetebe

 

lobo marino

tuneles

Ensuite ?

Retour sur Quito, briefing avec Mathias qui nous donne plusieurs bons tuyaux.

Nous avons loué une voiture et hormis la conduite dans Quito colonial, tout est assez aisé (merci Maps.me). Toujours grâce (ou à cause, c’est selon) à l’état d’urgence, nous nous trouvons dans des hôtels pleins à 20% et ne nous préoccupons que de ce que nous avons envie de faire le jour suivant, en fonction de la météo.

misahualli

Petite descente à Puerto Misahualli, pour un aperçu de la jungle, remontée en direction de Banos et ses cascades en tarabita, un joli panier au bout d’un câble au-dessus d’un ravin (la cascade du Pailon del Diablo est impressionnante et à faire par les deux entrées pour avoir un point de vue différent sur les chutes), puis laguna Quilotoa, Cotopaxi avec une balade à cheval (merci Mathias du conseil) et retour sur Quito pour un aperçu de cette ville. Le tour en bus «hop on-hop off », que nous décrions dans n’importe quelle ville en trouvant que c’est juste bon pour les touristes sans imagination, était en fait une bonne idée : l’essentiel des bâtiments est ainsi présenté et les embouteillages de Quito donnent l’occasion de les voir tranquillement de l’extérieur, pour mieux revenir les voir plus tard de l’intérieur.

quilotoa

Le telefériQo offre aussi un point de vue particulier sur Quito, pas de chance avec la météo, nous ne verrons pas tous les volcans promis, mais joli dégagement sur cette ville de presque 2 millions d’habitants.

coto

Retour en Suisse dans un vol aux 2/3 pleins (l’optimisme augmente et l’état d’urgence s’estompe). Merci à Léon pour ses informations tenues à jour sur les possibilités de déplacement, et peut-être à une autre fois, car en deux semaines, nous n’avons pas vu l’Equateur dans son entier, mais suffisamment pour être impressionnés par la diversité de ses paysages (les iles, la côte, les volcans, la jungle et la ville), une mini-Amérique latine en un seul pays.

Michel et Laurence