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Monthly Archives: mai 2017

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Vous êtes à Quito et vous souhaitez découvrir un marché andin ? Pourquoi pas celui d’Otavalo ? Vous connaissez sûrement déjà le nom, c’est quand même le plus connu d’Équateur ! Par contre, je suis sûr que vous ne savez pour tout et c’est pour ça que je vais vous aider un peu !

Et oui, par exemple, est-ce que vous saviez qu’en fait Otavalo compte 3 marchés ? Et oui, avant d’aller découvrir la ville et ses environs, il est important de savoir quand y aller selon le marché que vous voulez explorer :

  • Le marché d’artisanat sur la Plaza de los Ponchos ;
  • Le marché aux bestiaux à l’ouest de la ville ;
  • Le marché de fruits et légumes sur la Place 24 de Mayo.

Le marché d’artisanat se tient tous les jours de 7h à 19h environ sur la place de los Ponchos. On y trouve un peu de tout : lainage (pull, hamac, sac, etc.), sculpture, bijoux, cuirs, etc. Tout est aux goûts du jour et « made in Ecuador » bien sûr ! Le samedi, les indiens Otavalos des villages avoisinants se joignent à l’événement et le marché s’étend considérablement. Autour de la place, vous trouverez facilement des petits restaurants pour goûter des plats typiques. Une spécialité de la région ? La « Chicha del Yamor », une boisson élaborée à partir de 7 maïs différents ! Aujourd’hui, Yolanda Cabrera est l’une des rares à la proposer en dehors de septembre, vous la trouverez au coin des rues Estévez Mora et Sucre.

En vous promenant sur le marché, vous entendrez peut-être parler Kichwa. Une chose est sûre, vous verrez des indiens Otavalos porter l’habit traditionnel. Le marchandage est une pratique courante, n’hésitez pas à vous y essayer même si vous ne baragouinez que quelques mots d’espagnol ! En général, vous pouvez baisser le prix d’environ 10 à 20%. Si vous êtes le premier client de la journée, par superstition, ils vous feront de meilleures offres. Bien sûr, si vous achetez plusieurs articles, ils baisseront les prix sans hésitation.

Au fait, le saviez-vous ? Le costume des hommes Otavalo est composé d’une chemise et d’un pantalon blanc reflétant la « pureté spirituelle » de l’individu. Les femmes ont des tenues magnifiques différentes selon leur région. Regardez les attentivement, vous vous en rendrez compte.

Le petit plus du samedi, c’est le marché aux bestiaux ! Il faut y arriver tôt pour profiter pleinement du spectacle offert par les vaches, canards, hamsters, et compagnie. Tout ce beau petit monde donne de la voix, une vraie cacophonie. Si vous comptez découvrir ce spectacle, privilégiez de dormir à Otavalo ou chez Virginia et Segundo, mon petit secret dans la région, pour arriver vers 8h00.

Comme toutes les principales villes d’Équateur, Otavalo compte aussi un marché aux fruits et légumes ouverts tous les jours de 7h00 à 18h00 (sauf le dimanche jusqu’à 13h00). C’est l’occasion idéale de goûter des jus frais et smoothies.

Si vous restez toute la journée à Otavalo, vous pouvez en profiter pour faire un petit tour au parc des condors pour « les démonstrations de vol ». En chemin, vous pourrez jeter un œil à l’arbre sacré El Lechero, son histoire est passionnante. Les environs d’Otavalo offrent également de nombreux trésors, comme la lagune de Cuicocha, la cascade de Peguche, le village de tanneur Cotacachi, les lagunes de Mojanda ou encore le volcan Fuya Fuya. Pensez aussi au train Tren de la Libertad si vous y êtes du vendredi au dimanche.

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Et si vous restez à Otavalo pour la nuit, n’hésitez pas à faire une petite promenade digestive après le diner sur la place Simon Bolivar. Les illuminations lui donnent un côté magique qui ravira vos mirettes.

Certes, le marché d’Otavalo est le plus connu, peut-être aussi parce qu’il y en 2 en 1 ! Cependant l’Équateur compte de très nombreux autres marchés (plus au moins grands, plus ou moins connus) tout aussi intéressants et hauts en couleur. D’ailleurs, le plus grand marché aux bestiaux du pays est celui de… Guamote tous les jeudis matins. Pensez aussi à celui de Saquisili, le même jour, quand vous voyagez dans la région de la lagune de Quilotoa et du volcan Cotopaxi.

D’une façon générale, les marchés équatoriens débutent souvent à l’aube et sont beaucoup plus animés le matin. N’oubliez pas de prendre cela en compte dans votre programme ! Aller dans un marché, c’est partir à la rencontre des habitants de la région, c’est découvrir des produits locaux, c’est vivre un moment authentique. Ne passez pas à côte de cette belle expérience !

Vous avez encore des questions ? J’attends votre nouvelle discussion sur le Forum.

À bientôt,

Léon de Quito

Un road-trip dans les Andes ? Un séjour en Amazonie ? Une croisière aux Galapagos ? Je vous aide avec plaisir à profiter des trésors de l’Équateur aux meilleures conditions grâce aux partenaires du Réseau Solidaire ! Dès maintenant, vous pouvez aussi me poser toutes vos questions sur le Forum en commençant une nouvelle discussion. Allez, je vous attends !!!

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Durant les derniers jours d’Octobre et les premiers de Novembre, dans beaucoup de pays d’Amérique latine, on fête la Toussaint et la Fête des morts. Bien sûr, l’Équateur ne fait pas exception à la règle !

Comme d’autres festivités, le Dia de los Difuntos, célébré le 2 novembre, combine d’antiques traditions indigènes à une fête catholique. Selon des historiens, les premiers peuples indigènes d’Équateur célébraient déjà les morts sous forme d’hommages à leurs accomplissements ainsi qu’à l’héritage laissé derrière eux. Lors de la conquête espagnole, ces derniers mélangèrent les rituels indigènes à leur « Toussaint » créant ainsi la « Fête des morts ».

Désormais, cette fête représente un syncrétisme religieux composé de croyances ancestrales indigènes et de catholicisme, propre aux pays Andins.

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En Équateur, le « jour des morts» est aujourd’hui marqué par des messes, des veilles et des visites aux cimetières durant lesquelles les équatoriens partagent leur nourriture traditionnelle et déposent des fleurs sur les tombes de leurs défunts. Le feriado du 2 novembre est le moment de véritables « retrouvailles » avec ceux qui sont partis : en plus de leur donner des plats et offrandes, les équatoriens font part aux défunts des nouveautés dans leurs famille, depuis leurs départ ou leur dernière visite au cimetière, ils leurs demandent conseils et prient. Ils leurs demandent aussi de les aider et de les protéger pour l’année à venir. Certaines communautés indigènes, comme les Quechua de la province de Cañar, les Salasaca de Tungurahua ou les Andoas de Pastaza, maintiennent particulièrement cette tradition de façon à garder la mémoire de leurs défunts « en vie ». Chaque région du pays a ses propres coutumes. Par exemple, à Ambato, un grand marché artisanal a lieu où l’on a l’habitude d’offrir des jouets aux enfants, ce qui vaut au jour des défunts le surnom de « Petit Noël ».

Dès les premiers jours d’Octobre, sur l’ensemble du pays, mais surtout dans la Sierra, vous pourrez observer dans les restaurants, boulangeries ou encore dans les rues et sur les places des mets traditionnels préparés spécialement pour la fête des morts. Il s’agit de petits pains au lait en forme d’enfant, qui peuvent être fourrés de confiture de goyave, figue, chocolat, tamarillo ou encore de raisin sec et crème, de formes et avec des décorations différentes : les « Guagua de Pan » (guagua signifie enfant en kichwa), ainsi que la « Colada Morada ».

La Colada Morada est une boisson confectionnée à partir de farine de maïs noir ou violet, de sucre de canne ou panela, de fruits rouges comme le mortiño, de pulpe de naranjilla et d’épices comme la cannelle, le clou de girofle, la verveine…Elle accompagne les Guaguas de Pan sur toutes les tables de la Sierra à cette période et se déguste chaude… un régal !

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Si les Guaguas de Pan et la Colada Morada sont les éléments principaux de cette célébration, leur origine et symbolique sont controversées. Il n’y a pas de certitude sur le moment où la coutume des Guaguas de Pan a été intégrée. Si certains pensent qu’ils ont été introduits par les espagnols (en même temps que la farine de blé), tous s’accordent à dire que leur élaboration est une tradition basée sur la croyance indigène de la vie après la mort. Non seulement sur le point spirituel mais aussi matériel, c’est pour cela que les morts étaient enterrés avec des offrandes matérielles, les guacas. On raconte que certaines communautés offraient des Guaguas non comestibles, confectionnés en boue par exemple, ainsi que d’autres trésors aux défunts afin qu’ils se trouvent « confortables » dans l’autre monde.

Une croyance répandue voudrait que les Guaguas de Pan représentent le monde de la vie et la Colada Morada celui de la mort. Aujourd’hui, la Colada Morada est une boisson emblématique du métissage équatorien, qui fusionne la spiritualité païenne et catholique, ainsi que le mélange des cultures indigènes et hispaniques.

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En plus des célèbres Guaguas de Pan et de la Colada Morada, les équatoriens apportent à leurs défunts d’autres plats typiques lors des célébrations : cochons d’inde, pomme de terre, oies et fèves ne sont que quelques exemples.

Si vous avez la chance d’être à cette période en Équateur, prévoyez de vous immerger pour la journée avec des locaux pour mieux comprendre leur culture et leurs traditions. Ils seront très fiers de partager avec eux un moment si particulier de l’année.

À bientôt,

Léon de Quito

Un road-trip dans les Andes ? Un séjour en Amazonie ? Une croisière aux Galapagos ? Je vous aide avec plaisir à profiter des trésors de l’Équateur aux meilleures conditions grâce aux partenaires du Réseau Solidaire ! Dès maintenant, vous pouvez aussi me poser toutes vos questions sur le Forum en commençant une nouvelle discussion. Allez, je vous attends !!!

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Une ville belle et sympa où on a passé une semaine.

On a visité un musée qui abrite 120 squelettes. Il y avait un éléphanteau, un singe dans un arbre, un autre tout petit et des colibris.

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Ici on a découvert un parc avec une tyrolienne, on y est même retourné deux fois.

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Ce qui nous a plu aussi à Cuenca c’est d’aller lire à l’Alliance Française. Il y avait plein de livres en français. On a passé plus de 2 heures dans la bibliothèque.

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A Cuenca on fabrique plein de chapeaux qu’on appelle des Panamas. On a donc visité le musée des chapeaux où ils montrent comment on fait un chapeau avec de la paille. C’était rigolo.

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Au parc on a vu des lamas ! Pourtant le monsieur du musée des squelettes avait dit qu’ils ont presque disparu d’Equateur depuis qu’on a introduit les vaches et les chevaux. On a visité des ruines incas dans Cuenca et aussi à Ingapirca.

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Et aussi on est allé à Baños, une ville du même nom que l’autre Baños, et il y avait une piscine. Elle était originale. De un, c’était de l’eau chauffée par le volcan et de deux, on pouvait manger une glace sur place ! Normalement on n’a pas le droit !

Le bus c’était rigolo à Cuenca parce qu’il y avait des marchands de bonbons, de chewings gums… et aussi des musiciens et des chanteurs et même un magicien, du coup la route passe beaucoup plus vite !

A Cuenca, au marché, on a mangé du cochon grillé (Hornero) c’était délicieux, et un soir dans un restaurant on a gouté le cuy (c’est du cochon d’inde). Agathe a même osé gouter un œil (ce n’était pas bon.) !

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On est allé au planétarium, on a vu les étoiles et Arthur s’est déguisé en cosmonaute.

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On s’est promené le long de la rivière en jouant à « l’écrase patates » jeu inventé par Arthur. Les règles : il y a des pommes de terre et un écrase pomme de terre. Le but c’est que l’écrase pomme de terre touche dix fois chaque pomme de terre. Si une pomme de terre a été touchée 10 fois, elle devient elle aussi un écrase patates. C’est un peu comme le loup. La dernière patate a gagné !

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Et voilà, on a terminé notre semaine à Cuenca, on s’est bien amusé et on a beaucoup aimé cette ville.

Gros Bisous

Arthur et Agathe de l’Aventure Naud

PS : On remonte tranquillement vers Quito et mercredi 10 mai décollage pour les Galapagos !

Pour suivre toutes leurs aventures autour du monde, c’est par ici : aventurenaud.wordpress.com

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Nous arrivons à Baños après notre séjour en Amazonie, un peu fatigué de tant d’émotions et de découvertes.

La petite ville est sympa et c’est rigolo de se dire que Jacques et Françoise, mes parents, y sont venus il y a un peu plus de 30 ans. On s’interroge : comment c’était à cette époque ?

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Les choses ont dû bien changer, maman me dit que c’est le seul endroit d’Equateur où ils ont pu manger des frites. Pour nous c’est presque le contraire, on en a trouvé dans tout le pays. On peut acheter des salchipapas (saucisse-frites) un peu partout. On en a mangé à Baños en pensant à mamie Françoise, pour le plus grand plaisir des enfants.

Nous arrivons donc le samedi 22 avril à l’hôtel Princesa Maria où nous sommes accueillis avec beaucoup de gentillesse ! On se sent tout de suite bien.

Après une bonne nuit de sommeil, un petit tour au marché et c’est parti pour la Casa del Arbol, en haut de la montagne. C’est un petit « parc d’attraction » avec de grandes balançoires au-dessus du vide, des tyroliennes… Un grand moment d’amusement pour petits et grands ! Et événement de la soirée, Arthur perd sa première dent !! Il est tout fier et le raconte à toutes les personnes qu’il croise dans l’hôtel ! Et vous savez quoi, la petite souris est passée et a déposé 2€ sous son oreiller, quel émerveillement !

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Le lundi, NiCo n’est pas trop en forme et j’emmène donc les enfants au zoo pour qu’il puisse avoir un petit moment tranquille. Le zoo plait beaucoup aux enfants, moi un peu perplexe, surtout qu’on revient juste de l’Amazonie et de sa nature à l’état brut ! On passe tout de même un très bon moment à 3. Repos pour tous l’après-midi.

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Mardi, après un almuerzo au marché (menu que l’on trouve partout en Equateur et qui consiste en une soupe puis un plat avec viande, riz, haricots ou lentilles, salade et un jus de fruit, le tout pour 2 ou 2,5 dollars), pendant lequel nous sympathisons avec Louisa et Colin qui nous racontent un peu leur périple en Colombie, nous prenons le bus direction une Tarrabita.

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Comme à Mindo, c’est une nacelle au-dessus du vide et ici on survole une cascade. Les enfants sont ravis et s’empressent d’embarquer avec Nico. Moi j’opte pour la canopy, me voilà accrochée avec un harnais par les pieds et le torse sur un câble et c’est parti… Je vole !! C’est trop beau, quelle sensation, je me prends presque pour un oiseau. Une belle balade de l’autre côté de la rivière où l’on découvre des hortensias (petite pensée pour la Bretagne) et un petit goûter puis nous prenons la route du retour.

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Mercredi nous décidons de faire une randonnée (niveau facile selon l’office de tourisme) et on part avec notre pique-nique, il est 10h30. On rentrera à 16h30, bien fatigués mais heureux !

On a eu un très beau panorama sur la ville, les enfants ont bien marché, on a pique-niqué au bord d’une rivière et même découvert un crabe en pleine forêt (incroyable et surprenant) et pour finir un pont suspendu au-dessus de la rivière bien agitée et cerise sur le gâteau :la vue sur le volcan Chimborazo !

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Petit restau italien le soir, tout le monde a apprécié cette journée !

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Jeudi c’est repos et préparation des sacs, nous prenons le bus de nuit direction Cuenca…

Fanny Nico Arthur et Agathe de l’Aventure Naud

Pour suivre toutes leurs aventures autour du monde, c’est par ici : aventurenaud.wordpress.com

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Passage obligé durant notre voyage en Equateur ! Rien que le nom fait rêver, un peu comme Ushuaia.

Arthur, qui a bien retenu les informations de son globe parlant, nous rappelle que c’est la plus grande forêt du monde !

Après quelques recherches et conseils avisés, nous décidons de partir 4 jours et 3 nuits dans la réserve de Cuyabeno. En prime, il n’y a presque pas de moustiques là-bas grâce à l’acidité de l’eau !

Après une nuit dans le bus, au départ de Quito, nous retrouvons un guide et montons dans une camionnette pour 2 heures de route à travers la forêt. Le paysage est déjà superbe.

Sur le côté de la route filent des canalisations. Le guide nous explique qu’il s’agit des pipe-lines de pétrole. Il y a dix ans ici il n’y avait pas de route. Ce sont les entreprises pétrolières qui ont construit les infrastructures dont nous bénéficions. Cela nous laisse perplexe.

Après un repas dans une cabane sur pilotis, nous embarquons dans une pirogue avec 4 anglais (Ella, Gus, Olli et Jade) avec qui nous avons bien sympathisé. On voit des chauves-souris, l’aventure commence…

La pirogue à moteur démarre tranquillement et notre guide Diego nous explique que nous allons explorer la forêt sur la route du lodge. La magie opère, la forêt est sublime, le spectacle incroyable.

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Un paresseux, des toucans, des singes, des perroquets… chaque fois on s’arrête, on observe dans un calme absolu (ou presque, 2 enfants obligent).

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Des singes passent d’une rive à l’autre en sautant de branche en branche juste au-dessus de nous. Waouh…

Des papillons bleu turquoise et des libellules nous escortent. De nombreux oiseaux sont posés dans les arbres ou volent au-dessus de nous : oiseau-serpent, hoazin huppé, oiseau de la famille du Quetzal…

Après 3 heures d’émerveillement, nous arrivons au Dolphin Lodge. On s’installe dans notre chambre, on se sent aventuriers. Un peu comme dans Koh Lanta disent Arthur et Agathe.

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On se pose quelques minutes et c’est reparti pour une baignade dans la lagune et pour admirer le coucher du soleil. Du pur bonheur !

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Le lendemain, équipés de nos bottes et nos ponchos, nous allons marcher dans la forêt et découvrir des plantes médicinales, des petites grenouilles, des arbres qui marchent et surtout s’enfoncer dans la gadoue pour le plus grand amusement des enfants. Repos bien mérité en début d’après-midi puis nouvelle baignade dans la lagune, le coucher de soleil est sublime. Nous apprendrons en fin de séjour qu’on y croise de temps en temps, anaconda, piranhas, crocodiles et anguilles électriques !

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Le retour au lodge a été plus mouvementé, nous rentrons sous une pluie battante, des trombes d’eau, la pirogue se remplit à vue d’œil ! C’est très impressionnant, Agathe a tout de même réussi à s’endormir !

Nico, le courageux, ressortira ensuite avec le reste du groupe pour une balade nocturne. Il s’est frotté à ses petites bêtes préférées : les araignées ! C’est incroyable tout ce qu’on peut voir à seulement 100m du lodge. Au bout de quelques mètres on croise une mue de serpent encore entière et un peu plus loin le serpent encore tout engourdi. Des araignées grosses comme le poing, une fourmi transformée en zombie par un champignon parasite (véridique !), des araignées scorpions…

Nous avons passé le troisième jour dans une communauté. Nous avons appris à cuisiner le pain de Yuca (genre de manioc) et avons dégusté des fruits fraichement cueillis dont des bananes qu’on ne peut trouver nulle part ailleurs et qui sont succulentes.

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Arthur qui ose maintenant aller davantage vers les autres est sorti de la cabane où nous étions pour aller au-devant des enfants de la communauté qui ont été très intrigués. Ils ont vite réussi à rigolé ensemble, c’était joli à voir.

Ces mêmes enfants sont ensuite venus nous présenter leurs réalisations : bracelets, colliers, boucles d’oreilles  faits avec des graines et des dents de cochons sauvages. Arthur et Agathe sont repartis avec un collier en souvenir de cette journée.

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Est venu ensuite le temps de rencontrer le Chaman de la communauté. Très charismatique, il nous a expliqué sa vocation, son travail et son rôle dans le village et nous a parlé un peu de l’ayahuasca. Ce fut une belle rencontre, assez émouvante.

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En rentrant nous observons les dauphins roses qui nagent devant le lodge avec un sourire aux lèvres car quand nous avions évoqué ces dauphins roses avec les enfants Agathe avait rassuré Arthur en disant : « T’inquiète pas Arthur, on trouvera des dauphins bleus pour toi ! »

C’est déjà notre dernière nuit dans cette forêt, nous y avons fait de belles rencontres, on pense plus particulièrement à David, Diego, John, Charline, Vinicio, Mikaela…

Un séjour fabuleux au cœur de la nature…

Fanny Nico Arthur et Agathe de l’Aventure Naud

PS : Notre ami Fernando était allé un jour avec des amis cinéastes dans une communauté des Huaorani (Waorani). Voici le documentaire qui avait été réalisé à cette occasion. Il est vraiment intéressant pour voir comment ils vivent dans et de la nature !!

Waoranis – Survivors of the Ecuadorian Jungle

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L’Equateur est un pays catholique (environ 80% de la population) et les églises sont très nombreuses. Depuis que nous sommes ici nous visitons des églises et initions nos jeunes aventuriers à l’histoire de Jésus. Nous avions prévu de passer la semaine sainte (semaine avant Pâques) à Quito et voulions donc que les enfants comprennent un peu l’origine de la procession que nous allions voir.

Depuis, nous ne pouvons plus entrer dans une église sans faire le chemin de croix, les enfants sont très intéressés et ils se mettent aussi à prier, notamment « pour ne plus qu’il y ait la guerre dans le monde » ou encore « pour qu’on ait toujours à manger ».

Après 15 jours au nord de Quito, nous voilà donc dans la capitale, où nous allons assister à la procession « Jesus del gran poder » du Vendredi Saint.

Nous retrouvons nos amis Catherine et Fernando rencontrés à Otavalo, nous nous installons sur les hauteurs de Quito, sur des tabourets qui se vendent dans la rue et nous attendons…

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Ça y est, ils arrivent… Ce sont les pénitents. Les Cucuruchos qui, vêtus de violet, marchent en silence. Certains pieds nus, de lourdes chaînes aux pieds, d’autres portant des croix immenses. Certains pénitents sont torse nu et se flagellent à l’aide d’herbes ou de chaînes, d’autres ont enroulé du barbelé autour de leur ventre, d’autres encore sont coiffés d’une couronne d’épines. Il y en a même avec des cactus accrochés dans le dos ! C’est impressionnant.

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On voit aussi des enfants, des familles qui avancent ensemble, des groupes d’hommes qui portent des croix qui semblent extrêmement lourdes ! Certains saignent, ils semblent épuisés et nous ne sommes qu’à peine à mi-parcours. Ils continuent malgré tout. Certains portent des photos de leurs proches, sans doute pour leur dédier leurs efforts et leurs prières.

L’ambiance est très recueillie. Arthur observe, intrigué. Pour Agathe, tous ces gens déguisés, c’est un peu comme le carnaval. Elle finit par s’endormir.

Nous restons 2 heures à observer la procession, ils sont très nombreux.

Pour clore la procession, une immense statue sur un trône, le fameux « Jesus del gran poder », est portée par des hommes et des femmes et surveillée par un grand nombre de policiers. Des centaines de personnes défilent derrière, portant des icônes, toujours très recueillies.

Difficile de décrire cela et de retranscrire l’émotion ressentie. Nous quittons les rues de la procession et partons manger avec nos amis de délicieux empanadas. Nous sommes fatigués et émus.

Cette semaine à Quito sera aussi l’occasion de déguster un plat local, la fanesca, cuisinée uniquement durant la Semaine Sainte. Sa préparation regroupe une diversité de grains typiques des Andes équatoriennes : 12 en tout, chaque grain symbolisant un disciple de Jésus. Ce plat aurait été à l’origine servi uniquement le Vendredi Saint, comme un repas pour se remettre du jeûne du Carême… C’est pour cela que c’est un potage assez épais et très consistant ! On avoue que l’on a moyennement apprécié.

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Cette semaine, grâce à Joëlle Darmois, une amie de Chantal (la maman de Nicolas), présidente de l’association « Terre d’union », nous avons pu aller visiter une école d’un quartier défavorisé de la ville au nord de Quito.

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C’est Sila, la directrice, qui vient nous chercher à 6h30 dans le centre historique pour nous rendre à l’école. En chemin, elle nous explique que les enfants scolarisés sont souvent issus de familles monoparentales. Les enseignants rencontrent des difficultés avec les parents qui ne comprennent pas tous l’intérêt de l’instruction.

Pour Sila, le manque d’instruction est à l’origine des problèmes de société dans ces quartiers.

C’est un travail de longue haleine qui se trame ici, pour élever petit à petit, au fil des générations, le niveau d’instruction du quartier et permettre l’émancipation des jeunes, leur permettre de choisir leur vie et non pas de la subir par manque de questionnements, par fatalisme, par manque d’instruction. L’association œuvre dès le plus jeune âge et nous aurons l’occasion de visiter la crèche qui reçoit les enfants de 1 an à 3 ans.

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L’association Terre d’Union a aussi pour but d’apporter une aide nutritionnelle et on le ressent bien dans la crèche car l’accent est mis sur l’alimentation, les fruits et légumes lors des jeux que nous avons pu observer. De plus des cuisinières préparent sur place les repas des petits. Pour les plus grands, au sein de l’école, il y a une petite cafétéria où ils peuvent acheter un encas ou un repas du midi (préparé sur place) pendant la récré à moindre coût et de bonne qualité.

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Dans l’école il y a une centaine d’élèves de 3 à 11 ans, répartis dans des classes de 15 élèves en moyenne. Les deux classes des plus petits sont dans un bâtiment adjacent. Dans le bâtiment principal on découvre 6 classes (2 par étage). Il y a également une salle informatique.

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Une psychologue à demeure dispose de sa propre salle, ce qui permet de prendre soin d’un élève en particulier ou de recevoir les parents d’élèves.

Les enfants portent des uniformes afin de gommer les différences entre élèves.

Il est 7h30, nous sommes lundi matin, les élèves sont dans la cour. C’est l’heure de chanter l’hymne national (tous les lundis) la main sur le cœur et d’assister ensuite à une petite pièce de théâtre que la classe de Sila a préparé.

Un peu plus tard dans la crèche nous serons impressionnés de voir que même les plus petits s’adonnent à ce rituel et connaissent l’hymne ou tout du moins l’air.

Après un petit passage dans chaque classe, on nous avons été accueillis avec enthousiasme et en chanson, nous sommes allés quelques rues plus loin à la crèche où nous sommes restés presque 2 heures. Nous avons rencontré une équipe super dynamique et motivée et d’une gentillesse incroyable. Elles sont souriantes et très douces. On ressent vraiment leur implication et leur désir de bien faire. On participe à des petites activités : jeux dans la cour, petit spectacle de marionnette, danses, collation…

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Elles me demandent comment c’est en France et de leur donner des conseils sur ce qu’elles peuvent faire. Pour avoir fait un stage en crèche durant mes études et avoir vu la crèche de mes enfants, je ne sais pas quoi leur dire, elles sont top ! Cela ressemble vraiment à chez nous.

Il est déjà 11 heures, nous retournons dans l’école où nous sommes attendus dans la classe des plus grands pour leur présenter la petite vidéo sur l’école d’Arthur et Agathe.

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Les élèves ont 11 ans et sont très enthousiastes. Ils ont réagi durant la projection et après les questions ont commencé à pleuvoir !

Ils ont été étonnés qu’en France on ne puisse pas filmer les enfants comme on le souhaite et qu’il faille des autorisations. Ce qui les a surpris également c’est le dortoir pour la sieste : ici pas besoin car l’école se termine à 13h30 et les enfants passent donc l’après-midi à la maison. Certaines filles m’expliquent qu’elles jouent un peu et qu’elles regardent beaucoup la télé.

On a parlé des « punitions » respectives en France et en Equateur où les enfants reçoivent souvent des coups de bâton en cas de bêtises à la maison.

On a échangé sur les différences et similitudes entre nos langues respectives et ils ont testé nos connaissances en espagnol en nous demandant de nommer certains objets de la classe (l’honneur est sauf, j’ai gagné !) puis on s’est « échangé » des jeux dans la cour.

Il est déjà 13h30, il faut se quitter. Les enfants sont très attachants et nous font de gros câlins quand vient l’heure des au-revoir. Je suis super émue. Ces enfants ont vraiment cherché à nous connaître et nous ont ouvert leur cœur. Ils ont une grande ouverture d’esprit et connaissent beaucoup de choses. Cette matinée a été d’une grande richesse et on a établi un véritable échange. On gardera leurs beaux sourires dans nos cœurs et félicitations à ces enseignantes hors pairs qui poursuivent chaque jour leur travail de fourmis avec tant de motivation !

Le dimanche de Pâques, nous sommes allés à la messe à l’église de la Compania. Connue comme l’une des 7 merveilles de l’Equateur, cette église est abondamment couverte de feuilles d’or. Impressionnant !

Nous sommes installés au 5ème rang, la messe commence, pas facile de comprendre en espagnol, surtout pour les enfants. Mais les chants sont entraînants et on frappe dans les mains.

Avant la communion, nous nous donnons tous la main et tous se mettent à chanter sur l’air de « Sound of Silence », de Simon and Garfunkel. Que d’émotions… Un moment très intense.

Après cette cérémonie, vient le temps de quitter Catherine et Fernando. Nous sommes émus de dire au revoir à nos amis, qui nous ont fait découvrir avec générosité leur culture équatorienne.

Le lendemain nous partons pour l’Amazonie, une autre grande aventure en perspective !

Fanny Nico Arthur et Agathe de l’Aventure Naud

Pour suivre toutes leurs aventures autour du monde, c’est par ici : aventurenaud.wordpress.com

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Nous voilà chez Segundo et Virginia Morales.

Débute un séjour puissant et remuant, une vraie rencontre avec cette famille indigène cimentée par ses traditions et profondément ancrée dans sa vie rurale.

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Virginia est paysanne, sans doute le plus vieux métier du monde, quoi qu’en disent certains. Elle travaille dès le petit matin pour permettre à chacun de manger ce qu’elle tire de leur terre. Ils sont autonomes en nourriture, ne leur manque que le sel, qu’ils doivent acheter.

Segundo, père de famille charismatique à la voix posée et au regard vif et profond, travaille sur les chantiers : plomberie, électricité, maçonnerie… Tous deux sont pour nous des hôtes bienveillants, des livres ouverts sur la culture Quichua, des promesses d’ailleurs réalisées, des invitations à nous remettre en cause.

Ils sont particulièrement impliqués dans la vie de leur communauté. Virginia participe à la promotion de l’agriculture sans produits chimiques, au marché artisanal des Chilcapambas, donne des cours de chant à l’église évangéliste… Segundo a coordonné le chantier communautaire pour l’acheminement de l’eau et est responsable local de l’association Yachakushunchik, qui œuvre pour l’accès à l’éducation des jeunes de la communauté, afin de leur permettre de s’émanciper professionnellement et financièrement… Je crois qu’ils tentent de cueillir le meilleur dans notre monde en mouvance, tout en respectant leurs traditions…

Nous avons pu partager beaucoup de temps avec leurs enfants. Licia et son mari ainsi que leur fils Jairi, le super copain d’Arthur dont nous avons pu visiter l’école. Daniel, le second fils, qui m’a fait découvrir de la musique locale, et qui a la classe avec ses baskets blanches impeccables malgré la poussière des rues et sa casquette Michael Jordan, cadeau de son frère ainé David parti travailler au Mexique. Violetta, qui termine le lycée et espère devenir dessinatrice de mode. Graziela, toujours souriante (qu’elle me pardonne si j’écorche son nom !). Et enfin Rusti, avec qui nous avons pu passer des moments privilégiés.

Les soirées se passent au coin du feu. « El fuego hace la reunion ! », Segundo cite avec justesse ce proverbe Quichua. Nous discutons de la vie, de nos parcours respectifs et, à l’aune de ce que nous avons pu voir chacun du monde qui nous entoure, de ses joies, sa rudesse, ses mirages. Segundo parait à la fois serein et intéressé par tout. C’est réciproque, nous sommes avides de cette simplicité et cette sagesse qui, malgré une vie de labeur, caractérisent bien des gens vivant chichement.

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Nous partageons la même fascination pour les flammes dansantes du feu, l’eau vive des rivières, l’immensité de l’espace… Un de ces fameux soirs, Segundo s’est retiré doucement du feu, est sorti pour regarder s’il y avait des nuages et est venu me chercher pour me montrer la Croix du Sud, dont nous venions de parler, et que je rêvais de voir depuis que j’étais petit. Je savais que je ne pouvais pas voir cette constellation de chez nous dans l’hémisphère Nord, et qu’il me faudrait voyager tellement loin pour pouvoir la contempler.

C’est étrange que malgré notre passage en Argentine, jusqu’à la ville la plus australe au monde, j’ai attendu d’arriver en Equateur, à l’équateur, pour la voir. A ce moment précis, le foyer de Segundo et Virginia est apparu pour moi tout à coup comme un trait d’union entre nos deux hémisphères, et entre nos deux mondes.

Arthur lui-même a été interpelé par leur façon de vivre. Par son intuition il semble pressentir ce qu’il y a de bon à y apprendre. « C’est drôle, parce qu’ils n’ont presque rien, mais ils paraissent quand-même heureux ! », nous dira-t-il lors d’une promenade en montagne avec Rusti, autour des champs de Choclo.

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Agathe et lui ont trouvé ici des amis avec qui jouer, un jardin où s’éclater et où jardiner (« Comme chez Papy Jacquo ! »), une ‘mamie’ avec qui apprendre à cuire au feu de bois les tortillas, délicieuses galettes de blé enduites généreusement de confiture d’uvillas (des physalis) au petit déjeuner…

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Durant ces quelques jours nous avons partagé les tâches quotidiennes de la famille et en particulier de Virginia. Cultiver, récolter, cuisiner… Descendre au village de Cotocachi, à 8 dans notre voiture de location, remplie à ras-bord de tout un tas de trucs à vendre au marché… Descendre à l’école d’Otavalo pour permettre à Virginia d’assister à la rencontre parents-professeurs au sujet de l’avenir scolaire de Violetta…

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Et nous avons passé nos après-midis avec Rusti. Qu’est-ce que j’ai aimé ce garçon joyeux et doux, au regard vif et rieur, qui nous a fait découvrir avec générosité ses montagnes, sa lagune, ses sentiers, son royaume, quoi. Habile de ses mains, déjà riche d’un savoir immense sur la nature qui l’environne, il nous a montré les plantes et fruits comestibles, ou celles dont ils peuvent tirer de la paille pour faire des sandales…

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Après ces quelques jours de vie ensemble, nous sommes partis pour Otavalo.

Rusti était ému de nous voir partir. Nous aussi. On a pas fait durer l’instant, parce que ses yeux commençaient à briller beaucoup et son grand frère Daniel m’a pudiquement dit qu’il était triste de nous voir partir. On a reçu chacun un cadeau, un petit bracelet, appelez ça une babiole si ça vous chante, mais une jolie babiole. Faite avec leurs mains, offerte avec leur cœur.

Nous avons vraiment aimé ce moment de partage et de respect et espérons qu’ils pourront, ainsi que toute leur communauté des Chilcapamba, maintenir ce rapport intime à la nature, ce détachement face aux mirages de la modernité, cette force de caractère pour faire progresser leurs conditions de vie.

A la fin de séjour chez Segundo et Virginia, nous souhaitons aller à Otavalo. Virginia en profite pour nous demander de la déposer au marché. En chemin, elle nous demande où nous comptons dormir. Rien de défini pour nous, routard à la main on va chercher un hôtel. Elle nous parle donc d’un ami qui vit avec une française et avant qu’on ait dit ouf elle l’appelle. Ils vivent juste à côté du marché et Virginia nous accompagne là-bas.

C’est ainsi que nous rencontrons Fernando et Catherine. Nico va visiter leur maison pendant que je patiente dans la voiture avec les enfants qui se sont assoupis.

Ils ne font pas vraiment chambre d’hôtes mais dépannent de temps en temps les gens comme nous. Ils ont l’air sympas, accueillants. Alors affaire conclue, on dort ici ce soir… Finalement nous passerons 5 nuits dans une ambiance familiale et chaleureuse avec Fernando, Catherine et Neil (le fils de Fernando, super sympa aussi).

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Quand on est en voyage les rencontres sont vite riches et intenses. Cette semaine chez eux fut exceptionnelle. Ils nous ont ouvert leur maison et leur cœur ! Durant ces quelques temps ensemble, nous partagerons nos repas mais aussi nos expériences… Les enfants sont aux anges, Catherine a des jeux supers (dont certains qu’elle a édité elle-même avec son frère) et elle s’occupe d’eux avec enthousiasme ! De notre côté, nous en profiterons même pour passer une après-midi en amoureux, un luxe !

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Nous avons donc pu découvrir Otavalo en toute sérénité. Son impressionnant marché aux bestiaux d’abord, où on croise des poules et des cochons d’inde en vrac dans des grands sacs en toile de jute, des vaches, des cochons, des lapins, des chèvres, des moutons (mais on n’a pas vu de lamas L !)… Il y a énormément de monde, c’est très animé. Et puis son marché artisanal multicolore : hamacs, couvertures, vêtements, bijoux, sculptures, instruments de musique… L’occasion de s’acheter quelques (petits) souvenirs (Arthur voulait ramener une poule et Agathe un mouton, mais on a dit non).

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Fernando, qui est un grand musicophile et connaît bien la musique traditionnelle andine, nous a fait rencontrer un ami luthier à lui, et Nico a flashé sur un charrango, instrument qu’il rêvait de ramener de son voyage. Nous avons aussi acheté un rondador, instrument plus typique de la région (car le charrango est originaire de Bolivie !).

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Les environs d’Otavalo regorgent d’endroits super pour se promener. Nous avons découvert le Parque del Condor, où nous avons sympathisé avec les Tourmalenn, une famille de français partis en vadrouille depuis déjà 3 ans (!) avec leur camion. Sur le retour du Parque del Condor, nous sommes allés voir le Lechero, un arbre sacré pour les indiens, dont la sève ressemble à du lait. La tradition veut qu’un enfant mort soit enterré à proximité afin qu’il soit éternellement nourri. L’endroit était beau et émouvant. Nous avons pu découvrir la cascade de Peguche en amoureux. Cet endroit, sacré dans la tradition Quichua, est impressionnant avec ses bains d’eau gazeuse !

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Enfin, nous avons tenté une escapade nature à la Laguna de Moranda, avec dans l’idée de randonner un peu. Aventure qui s’est soldée par un petit fiasco : enlisement de la voiture, 1h30 pour en sortir avec l’orage qui s’approchait… Nos petits aventuriers nous ont épatés par leur courage. Arthur a bien poussé la voiture et s’est bien occupé de sa sœur, qui a été très patiente !

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C’est sur cet événement riche en émotions et en transpiration que s’est achevé notre séjour à Otavalo.

Nous sommes repartis vers le Sud, en nous arrêtant un instant à Quitsato pour franchir la ligne de l’Équateur et en savoir plus sur ce lieu si symbolique, connu depuis des millénaires par les civilisations précolombiennes. Puis, nous avons repris la route direction Quito pour la semaine sainte.

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La suite de l’aventure arrive très vite ;-)

Fanny Nico Arthur et Agathe de l’Aventure Naud

Pour suivre toutes leurs aventures autour du monde, c’est par ici : aventurenaud.wordpress.com

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Nous y voilà, un peu plus tôt que prévu nous atterrissons à Quito, capitale de l’Equateur. Petit pays aux multiples facettes ! Les billets pour les Galapagos sont réservés (ces îles sont équatoriennes), on prévoit un tour en Amazonie… de belles aventures nous attendent !

Pour démarrer 2 jours à Quito, malheureusement sous la pluie mais le quartier historique est très joli et le dépaysement total.

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On rencontre l’équipe sympathique et plus particulièrement François du réseau Tout Equateur qui nous donne pleins de conseils pour notre voyage. C’est super, on y voit un peu plus clair sur l’itinéraire à prévoir.

On découvre des boutiques de chocolat et on passe à l’action avec un atelier cuisine où on réalise des truffes pour le plus grand bonheur d’Arthur !

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On loue une voiture et nous voilà parti pour Mindo. On découvre sur la route au milieu des montagnes, des paysages splendides, on est émerveillés !

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On pose nos sacs à la Bicok, un hôtel tenu par un français super sympa qui a bien vadrouillé avant de s’installer ici. Partage d’expérience avec son épouse et lui-même, ça nous fait du bien et en plus on parle français !!

Mindo est un village bien sympathique, ambiance chaleureuse et surtout biodiversité extrêmement riche. On a pu visiter une serre à papillon, faire un tour dans une nacelle au dessus de la forêt et poursuivre avec une balade nous menant à des cascades où les plus courageux se sont baignés. On a passé une excellente journée et on était fier de nos deux marmots qui ont bien marché et avec le sourire !

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Notre deuxième jour a débuté très tôt, réveil à 5h30, départ à 6h avec une guide spécialiste des oiseaux. On a eu la chance de voir entre autres, des toucans et un quetzal (très difficile à trouver) des dizaines de colibris… Une chouette matinée !

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Retour à la bicok pour un excellent petit déjeuner et nous voilà reparti, petite promenade dans le village et visite d’une chocolaterie !! Hum, trop bon la dégustation !

Voilà le début de nos aventures équatoriennes, demain départ pour Otavalo et ses alentours, on va dormir dans une famille (merci tout équateur pour ce petit secret) nous n’aurons sans doute pas internet !!

Sur la route d’Otavalo, les hommes ont taillé les routes à flanc de montagne. Près de Quito, les pentes sont stabilisées par d’immenses cataplasmes de béton défigurant le paysage. Mais là où la montagne est laissée à nue, la roche éventrée raconte par strates les anciennes colères du Pichincha, du Cayambe… Ou simplement le temps qui passe. Réminiscences de nos anciens cours de géologie, tentatives pour intéresser Arthur, qui aime beaucoup les volcans, et puis devant sa relative indifférence je me rappelle que moi aussi à l’époque je trouvais ça un peu chiant…

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Les grandes routes sont bien entretenues, on se croirait en Europe. Dès qu’on passe les villages pour s’aventurer un peu dans la campagne, c’est plus folklorique. Les routes qui gravissent le Cotacachi sont pavées pour partie, en terre pour le reste, le tout raviné et parsemé d’éboulis causés par les pluies, d’ornières creusées par les bus scolaires et les taxis (peu de gens ont une voiture ici)…Ça secoue pas mal, pour le grand plaisir des enfants, hilares. « C’est mieux qu’un manège ! ».

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A notre arrivée à Otavalo, le paysage nous happe tous les quatre. Les volcans trônent avec autorité sur la ville, coiffés de nuages, drapés jusqu’au cou dans des manteaux en camaïeux de verts, tissées avec labeur par les paysans. Aux pieds de « Taita » Imbabura, un lac scintille, le vent caresse l’eau comme des cheveux. De l’autre côté de la vallée, « Mama » Cotacachi et son sommet légèrement enneigé lui répond. On se sent tout petit.

En arrivant en ville, on remarque d’emblée tous ces gens élégants. On ne devinerait pas, à leurs ponchos colorés, à leurs pantalons blancs impeccables, à leur chapeau bien mis, que pour beaucoup d’entre eux ils sont pauvres. A vrai dire, avec nos vêtements accusant les kilomètres et les lessives de fortune, on se sent un peu ploucs.

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Nous avons rendez-vous chez Segundo Morales et sa femme Virginia. Leur famille fait partie de la communauté des Chilcapamba, qui vit sur les flancs du Cotacachi.

Pour trouver leur maison, c’est facile. Tout le monde se connaît ici, notre GPS c’est la communauté.  Après un ou deux ratés, liés à des travaux bloquant la route principale et à mon espagnol approximatif, nous avons fini par trouver nos hôtes.

Virginia nous accueille d’un sourire bienveillant. Nous débutons notre plongée dans leur vie.

Gros Bisous à tous et à très vite !!!

Fanny Nico Arthur et Agathe de l’Aventure Naud

Pour suivre toutes leurs aventures autour du monde, c’est par ici : aventurenaud.wordpress.com