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Jacky

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Quelques réflexions sur mon voyage en Equateur et aux Galápagos :

Ce séjour fait partie d’un voyage de 9 semaines qui m’ont permis de visiter, certes un peu rapidement,L’Equateur, les Galápagos, La Colombie et Cuba ; des univers bien différents mais je l’ai voulu ainsi. Je n’ai pas fait 1 voyage mais 4 en privilégiant ce qui est la particularité de chacun. C’est pour cela, qu’en Equateur, je ne suis pas allé sur le Pacifique, me réservant pour Cuba, ni à Cuenca préférant les nombreuses villes colombiennes et cubaines. Les Andes, les volcans, les marchés représentaient de réels centres d’intérêts et je n’ai pas été déçu.

Sur les conseils de Léon, je suis resté 3 jours à Quito :

Le lundi pour assister à la relève de la garde et visiter le vieux Quito.

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Le 2ème jour pour me rendre au volcan Pululahua et visiter le musée Inti nan à la Mitad del Mundo : les sites sont facilement accessibles à partir de Quito. Il suffit de rejoindre la station de la Ofelia, prendre un bus pour Calacali et descendre au volcan Pululahua, pas très spectaculaire mais curieux puisque des fermiers se sont installés dans le cratère. Toutes les ½ h, un bus fait le trajet inverse et vous ramène au musée indien d’Inti Nan, bien plus intéressant que le complexe touristique de la Mitad del Mundo. Le 3ème jour, le téléphérique du Rucu Pinchincha m’a permis de vérifier mon adaptation à l’altitude. Je n’ai même eu aucun problème pour effectuer une 1ère rando sur le plateau, jusqu’à 4 500 m – vraiment un bon moyen de se tester!

Comme dans mes voyages précédents, j’ai ensuite privilégié une immersion dans un lieu hors du tourisme. Ca été le cas pour 4 jours à Riobamba (5 h de bus de Quito) d’où j’ai pu rayonner vers La lagune de Colta, Cuatro Esquinas (0,50$ en bus) et le chemin des hieleros vers le Chimborazo puis 2 marchés: samedi le marché aux bestiaux de Galpi et celui de Riobamba puis le marché de Cajabamba le dimanche.

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En 4 jours j’ai croisé 5 touristes et sur les marchés j’ai pu tranquillement discuter, prendre des photos, provoquer des sourires, des « buenas dias » … J’ai adoré, d’autant plus que l’hôtel Oasis est top, les transports en taxis et bus faciles et bons marchés.

De Riobamba ; j’ai rejoint Guayaquil où je ne suis resté qu’une nuit. C’est vraiment le seul endroit où, la nuit, je me suis senti en insécurité : dès 7 h du soir, tout est fermé, les rideaux métalliques tirés, les policiers avec gilets pare-balles tous les 100 m – j’ai eu bien du mal à trouver quelque chose à manger. Mais c’était une étape obligatoire pour rejoindre les Galápagos.

Les Galápagos: 2 jours à San Cristobal et 3 à Santa Cruz.

C’est de loin la 1ère île (San Cristobal), paradis des lions de mer, que j’ai préféré. De superbes balades, des criques abritées et tout cela à pied au départ de Puerto Baquerizo.  J’ai effectué la plus belle des randos (3 heures) à partir de La Loberia, un chemin qui part vers les falaises, à gauche de la plage, tout seul à enjamber les iguanes, casser la croute à 1 m d’un fou aux pattes bleues …

Santa Cruz est plus touristique et les autochtones plus distants, surtout les taxis, plutôt déplaisants. Je l’ai découvert seul, y compris le ranch des tortues et les plages un peu plus lointaines accessibles en louant un vélo.

J’étais venu aux Galápagos pour la faune et j’ai été servi : lions de mer, iguanes, oiseaux dont les fous aux pattes bleues, tortues …

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Sinon encore quelques mots sur les Galápagos :

Propreté : les îles sont très propres – aucun plastique dans les villes, sur les routes, les villages … Une vraie campagne d’affichage rappelle partout « cet univers est unique au monde – préservons le ».

Animaux : ils sont les rois partout, et je n’ai jamais eu l’impression d’être dans un zoo. Ils sont bien en liberté, et c’est ce qui semble irréel – tant de proximité, tant d’animaux de toute sorte !!! Tout le monde les respecte – la séquence des lions de mer au marché aux poissons en est la preuve ; parfois le pêcheur hausse le ton (le thon aussi d’ailleurs – bof …), mais jamais je n’ai vu frapper un lion de mer qui piquait un poisson.

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Tourisme : finalement pas tant que cela, même à Santa Cruz. Il y a tellement de sites à voir que ça se passe très bien. J’étais un peu à l’écart, je ne peux donc pas vraiment parler du centre ville à la nuit tombée.

Accueil : excepté les taxis qui font leur loi et qui ne sont pas sympas, à l’hôtel, dans les commerces, les petits restos, les guides, je n’ai guère vu de changement par rapport au continent.

Coût : bien sûr plus cher que le reste du continent mais tout dépend de la forme de tourisme. Pour 5 jours, avion (280€) et taxe (100€) compris j’ai dépensé 600€ avec des hébergements très corrects à 15$.

De Santa Cruz, l’avion m’a ramené à Guayaquil dont je suis reparti aussi vite en atteignant Banos le lendemain matin, après une nuit à Riobamba.

Pour donner un exemple d’organisation des transports, dans un pays peu motorisé individuellement, je reprends les différentes étapes qui m’ont emmené ici.

7 h : taxi (5 mn) pour le terminal de bus de Puerto Ayora

7 h 30 : 45 mn de bus afin de traverser l’île de Santa Cruz

8 h 30 : mini ferry (10 mn) pour rejoindre la petite île qui accueille l’aéroport (trop de relief sur Santa Cruz)

9 h : 10 mn de bus jusqu’à l’aéroport

11 H 20 : décollage – arrivée à 14 h locale (+ 1 heure) à Guayaquil

14 h 30 : 10 mn de taxi pour rejoindre le terminal de bus

15 h : départ du bus pour un trajet de 4 heures (en partie au dessus des nuages – les Andes sont vraiment très belles !!!) jusqu’à Riobamba

19 h 20 : 10 mn de taxi pour rejoindre mon hôtel sympa. Il était trop tard pour aller jusqu’à Banos – encore 2 h 30 de route de montagne.

Tout cela est très bien organisé, les bus, taxis sont très nombreux et plus qu’abordables.

Je suis resté 2 jours à Banos dont je n’ai pas raffolé, très touristique, ce n’est pas l’Equateur que je recherche, moins authentique avec toutes ses boutiques et je trouve un peu formaté. Il y a quand même de belles balades à faire dont une descente aux cascades en vélo, une excursion en bus à la casa de arbol (retour à pied très sympa), des thermes bien reposants …

J’ai préféré La Lagune de Quilotoa. Vraiment un endroit à découvrir en pleine communauté Quetchua. J’en ai fait le tour à pied, seul – quelle beauté et pureté !!! Hébergement dans un petit hôtel, en ½ pension avec soirée autour du poêle en compagnie de la famille quetchua – que du bonheur, simple et authentique. Surtout passez une nuit sur place, mais prévoyez les pulls !!! Quilotoa est facilement accessible en bus puis camionnette au départ de Lacatunga.

En repartant très tôt le matin, j’ai réussi à rejoindre Otavalo au nord de Quito en passant 3 bonnes heures au Cotopaxi. Il suffit de descendre au km 44 de la panaméricaine et là, une camionnette vous prend en charge pour 30$ afin de vous conduire à la lagune et au parking du volcan, à 4 500 m. De là il faut 1 h aller/retour pour rejoindre le refuge à 4 860 m. Ensuite la Colombie m’attendait, une autre superbe destination.

Je voyage en solo et je n’ai jamais pris d’agence ; c’est tout à fait possible. Le problème des voyageurs solos, c’est qu’ajouter des 40$ + 40$ … rend le voyage difficilement accessible. Excepté les Galápagos, j’ai tenu mon budget de 25$ par jour et je n’ai jamais dormi en dortoir, ce qui réduirait encore le coût !!!

J’aurai pu aller à Mindo, en Amazonie … j’ai dû faire des choix, pas toujours simples..

Avant de partir je me posais quelques questions : sécurité, accueil, coût de la vie, d’autant plus, qu’habitué à l’Asie, je ne savais pas trop ce que j’allais trouver.

Sécurité : à part une alerte à Quito, je n’ai rencontré aucun problème. De toute façon, à part mon appareil photo bien calé au fond, je n’ai rien dans mon sac : une copie de passeport, une bouteille d’eau, un guide et environ 40$ pour ne pas trop frustrer un éventuel braqueur … Tout le reste est à l’hôtel. Sinon je n’ai connu réellement aucun problème, je prends uniquement les transports en commun, rentre quelquefois à pied de nuit, vraiment aucune pression et je me sens en sécurité.

Coût de la vie : c’est vrai que je voyage de façon très simple, que je ne fréquente pas les restos touristiques. Je me contente des restos populaires à 2$, je me débrouille seul et ne fais appel à aucune agence. Je suis dans les mêmes coûts qu’en Asie. Je bénéficie aussi des prix des transports : une course en taxi coûte maxi 3 euros pour traverser la ville, les bus en ville et campagne coûte 0,20 et pour les grandes distances : de Quito à Guayaquil, 450 km, j’ai déboursé 7,50 euros !!!

Accueil : alors ça, c’est ma plus grande surprise : je monte dans le bus et un montagnard équatorien, avec son poncho qui sent un peu la fumée (mais ça ce n’est pas grave), vient s’assoir à côté de moi (alors qu’il y a plein de places), me serre la main et me dit « buenas dias » ; je sors mon routard, hésite, et quelqu’un vient me voir, me conseille, me guide en métro ; quand je monte dans les bus pour les longs trajets, si je sors mon appareil photo, le copilote me laisse sa place, parfois m’offre un bonbon ; quand je randonne, tout le monde me dit bonjour, quelques uns cherchent à m’accompagner un bout de chemin pour discuter … Comme je n’ai pas de téléphone cette année, quand j’arrive dans un hôtel, je demande de téléphoner pour moi afin de réserver mon prochain hôtel – ils n’ont jamais accepté que je paye les communications. Ces exemples se sont multipliés depuis mon arrivée et c’est top. Je me suis senti bien ici.

Langue : heureusement que j’ai révisé. C’est incroyable comme l’attitude change quand je réponds en espagnol. Et là, toujours les éternelles questions : d’où venez vous, où allez vous …. Petit à petit, le dialogue commence. Je pense qu’un voyage ici en solo n’est pas le même quand on parle, ou pas l’espagnol – d’ailleurs dans les 2 premiers hôtels, on ne parlait pas (ou presque pas) l’anglais.

Jacky le Voyageur