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Yearly Archives: 2016

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Après des expériences de voyages en groupe et agence, c’est le grand jour pour se lancer dans une aventure un peu plus solitaire, quoique, nous serons deux pour l’aventure, avec mon espagnol qui tient à peu près la route et un anglais plus approximatif mais bien secondé. La liberté de choisir où s’arrêter quand et où nous voulons n’a pas d’égal à dépendre d’un itinéraire que l’on doit suivre à la lettre ce qui nous a permis de modifier l’itinéraire au fur à mesure de notre voyage de 18 jours en Equateur.

 

Nous prenons notre avion avec la compagnie Ibéria jusqu’à Madrid, durée du trajet 2h, puis après une petite attente de 3-4h, un avion jusqu’à Quito avec environ 11h de vol. Ce n’est pas la meilleure compagnie du monde, les hôtesses sont peu souriantes mais le trajet se fait sans soucis.quito-sept-2016-14

Nous arrivons à Quito, un peu plus tôt que l’horaire prévue, vers 16h, il ne fait pas encore nuit mais ici le soleil se couche assez tôt, un peu après 18h. L’aéroport a été reconstruit en dehors de la ville, il se situe à 45 minutes du centre ville. Il est assez petit, loin d’être comparable à Orly ou Roissy, mais plutôt pratique! quito-sept-2016-9

Tout est bien indiqué, nous avons le choix entre plusieurs types de transports pour rejoindre notre hôtel, comme la nuit va bientôt tomber, nous décidons de prendre le taxi dans un bureau à l’aéroport, où les prix sont fixes et clairement bien indiqués, 26$ la course. L’occasion de parler un peu avec le jeune chauffeur de taxi qui a presque notre âge, une première discussion sympathique sur notre programme en Equateur, nous parlons un peu du pays…

 

Quito est la deuxième capitale la plus haute du monde, la ville culmine à 2850 mètres d’altitude, il faut quelques jours pour s’acclimater mais nous n’avons pas de sensations bizarres pour le moment. Nous arrivons à la tombée de la nuit à l’hôtel Solera House à 40$ la nuit. C’est un hôtel de notre partenaire « Tout équateur », un réseau solidaire de voyage français, avec qui nous avons beaucoup échangé avant, pendant et après le voyage. Ils nous ont beaucoup aidés à construire notre itinéraire et nous donner aussi quelques bons conseils.quito-sept-2016-7
L’accueil est bon, nous sommes deux et avons une chambre avec un énorme lit, et 3 lits supplémentaires dans la même chambre! Ce soir, nous profitons de découvrir les alentours, sans trop s’éloigner non plus, la Calle de la Ronda est derrière notre hôtel, c’est la plus ancienne ruelle coloniale de Quito, il y a de nombreux bars et restaurants avec sa rue entièrement en pavée! La présence policière est rassurante. Nous mangeons pour presque rien une empanadas al vento, (au vent), car il est gonflé mais appart une petite garniture, il n’y a pas grand chose. Une première découverte des spécialités du pays.quito-sept-2016-8
Avec le décalage horaire il y a -7h, quand il est 20h à Quito, il est 13h à Paris. Mais avec l’avion nous sommes fatigués, première nuit fraîche à Quito…

Jour 2 :

Le premier réveil en Equateur à plus de 2800 mètres d’altitude se fait en douceur, la nuit est assez agitée en plein coeur du Quito Colonial, entre les bruits des chiens errants et les coups de sifflets des agents de circulation, difficile de faire la grasse matinée. Ce matin, nous découvrons le premier petit déjeuner typique, avec le traditionnel jus de fruits, à la fraise, celui là est délicieux! accompagné par une brioche, café et spécialité locale avec du fromage, le sucré/salé est quand même pas dans nos habitudes le matin.
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Nous avons rendez-vous avec l’équipe de « Tout Equateur », pour finaliser les derniers détails et conseils pour notre road trip. Ils sont très serviable et à l’écoute, moyennant 45$, nous avons le droit à une carte qui nous permets d’avoir des réductions chez leurs partenaires (hôtels et excursions), ainsi qu’une assistance téléphonique 24h/24 et le prêt d’un téléphone avec 30 minutes d’appels pour la durée du séjour.
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A 11h, se tient la relève présidentielle comme tous les lundis, nous avons la chance de pouvoir assister à ce spectacle qui réunis les locaux autour de la plaza de la Independencia. Devant le palais présidentiel, une parade qui va durer une petite heure, où le président salue la foule et les sympathisants lui répondent par un « viva el presidente ». Rafael Correa est un président populaire et très apprécié, et le voir de très près est assez impressionnant.
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Nous continuons la visite de Quito colonial, avec son architecture coloniale, la capitale a d’ailleurs été élue Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO en 1978 et nous comprenons pourquoi! Avec notre budget serré, le choix est plutôt visuel que de rentrer dans les détails. Nous passons devant la Basilica del voto nacional, qui ressemble à nos cathédrales françaises. quito-sept-2016-5Ce midi, nous mangeons sur le marché central, qui ressemble aux autres marchés que j’ai pu découvrir en amérique latine, couvert avec plusieurs stands pour manger copieusement à un prix imbattable, avec également des comptoirs à viandes, poissons, fruits… Pour moins de 4€ par personne, nous avons le droit à une entrée, plat, dessert. Les portions sont plus que raisonnables à notre grand étonnement !
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L’après-midi, nous finissons de découvrir la partie coloniale de Quito, avec les édifices qui se succèdent, difficile de tous les retenir, les plus impressionnants peut-être le convento San Francisco : le monastère qui occupe probablement l’emplacement de l’ancien palais de l’inca Atahualpa et le Museo de Arte Colonial : qui décline l’histoire colonial de Quito à travers peintures, sculpture, objet en ivoire…
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Coup de coeur : Pour aller boire un chocolat chaud, l’établissement Tianguez, situé au pied du Convento San Francisco, très bon chocolat, le meilleur du séjour! l’établissement colabore avec l’ONG Sinchi Sacha, association de commerce équitable.
La seule visite gratuite que nous décidons finalement de faire, sur présentation du passeport, c’est le Museo Casa Sucre : c’est le lieu où vécu 18 mois, le général Sucre (1795-1830), héros de l’indépendance de l’Equateur. Un lieu intéressant pour s’immerger dans l’histoire du pays et de comprendre un peu le contexte politique de l’époque et le lien avec Bolivar, l’autre libérateur de plusieurs pays d’Amérique du Sud.
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La journée se termine par un dernier tour sur la plaza independencia, pour découvrir sur la place, un petit patio qui mène à une cour intérieur avec une terrasse, très colorée et des restaurants et boutiques souvenirs sur le dessus, un coin sympathique pour se balader.
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Dépassé 18h, le soir ne tarde pas à tomber, nous sommes surpris des coups de soleil, qui forcément à attitude élevée arrivent plus vite. Le passage du jour à la nuit se fait ressentir au niveau des températures qui chutent brusquement, d’une vingtaine de degrés, il fait maintenant 7-8°.

Nous retournons dans la fameuse Calle Ronda, près de l’hôtel, l’atmosphère y est plus romantique. Nous mangeons ce soir dans un restaurant où nous pouvons déguster le Llapingachos : sorte de purée de pomme de terre avec du fromage, et chorizo, très bon! Une très belle vue sur la ville de nuit!

Il est temps de rentrer! dernière nuit sur Quito avant de partir demain pour les Galapagos! La ville bien que bruyante et polluée n’en reste pas inintéressante.
Merci à Guillaume pour son carnet de voyage ! Visite son blog pour suivre ses aventures

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A la découverte de l’Amazonie – 3 jours aux cabanes Nanambiiki

Je rêvais de découvrir l’Amazonie et ses immenses forêts, d’observer ses animaux et de connaitre ses secrets. Pour une question de temps, je n’ai pas pu me rendre dans la réserve du Cuyabeno…Une prochaine fois !!

Accompagnée d’une amie, nous avons choisi les portes de l’Amazonie, avec les conseils de l’équipe Tout Equateur.

Nous sommes parties aux cabanes Nanambiiki, dans la communauté Kichwa de Campo Cocha, située près de Tena. Pour nous y rendre, nous avons pris le dernier bus de nuit direction Tena. 5, 6 heures plus tard, nous étions à Tena. Arrivées à l’aube, César, notre guide et propriétaire des cabanes nous attend ! Nous dégustons un « morocho » (boisson chaude à base de maïs et de lait, aromatisée de cannelle) en attendant le bus qui nous conduira à la communauté de Campo Cocha. Une marche de 15 minutes est nécessaire pour rejoindre les cabanes.

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Nous arrivons vers 6h. Fatiguées du voyage, nous partons faire une petite sieste en attendant l’heure du petit-déjeuner que nous partageons avec un groupe de voyageurs !

Nous partons ensuite pour une excursion en canoë sur la rivière Arajuno sous les regards des singes.

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Premier arrêt au musée kichwa. Nous y découvrons la culture et les traditions des kichwas, ainsi que les différentes techniques de chasse.

Nous tentons d’utiliser la sarbacane, outil de chasse plutôt difficile à manier !!

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Nous continuons vers le petit village d’Ahuano pour observer un atelier de céramiques et de poteries. Les couleurs sont faites à partir de plantes et matériaux naturels. Nous retournons à bord de notre canoë pour déjeuner au bord de la rivière. Pas d’assiettes, pas de problème, nous utilisons des feuilles de bananier ! En plus, c’est biodégradable !

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La dernière étape de cette excursion est la visite du parc Amazoonico. Ce parc est en fait un refuge pour les animaux blessés, provenant du trafic animalier ou abandonnés par leurs maitres quand ils étaient animaux de compagnie. Certains animaux seront par la suite relâchés dans la nature.

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En fin d’après-midi, nous rejoignons nos cabanes et partons nous rafraichir dans la rivière.

Dans un arbre, près de la rive, se cache le plus petit singe au monde, le singe Ouistiti pygmée.

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Le soir, nous discutons et partageons quelques bières avec notre guide. Il nous parle des défis quotidiens de sa communauté, des dangers de l’exploitation pétrolière et minière et de son désir de préserver et protéger son environnement. Il lutte chaque jour pour le respect des droits de sa communauté et des indiens Kichwas. C’est pourquoi, il aime faire connaitre sa région et ses combats afin de faire comprendre aux voyageurs la nécessité de préserver la nature et ses richesses.

Le deuxième jour, nous partons pour la journée dans la forêt amazonienne.

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Nous suivons les traces des animaux, écoutons des toucans et découvrons les usages des plantes médicinales … C’est magique !!

Nous avons la chance d’observer grenouilles multicolores et des oiseaux préhistoriques : les hoatzin.

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En longeant le ruisseau, nous rencontrons une famille kichwa qui recherche de l’or. Elle nous explique les techniques, mais nous ne trouvons seulement qu’une petite pépite… Par la suite, l’or trouvé est vendu à Tena.

Après le déjeuner, direction le mirador, d’où la vue est spectaculaire. Nous sommes entourées de forêts primaires et secondaires.

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De retour aux cabanes, Cesar, nous propose de faire du chocolat. Grandes amatrices de chocolat, nous acceptons !!

Tout d’abord, il faut enlever les graines du fruit du cacaotier, les faire cuire puis les mouliner. Nous obtenons ainsi une pâte à laquelle il faut ajouter du sucre et voilà nous avons du chocolat.

Après le diner, épuisées de notre randonnée, nous partons nous coucher.

Le troisième jour, c’est déjà la fin de notre périple en Amazonie. Nous prenons un bus retour vers Tena.

Merci à l’équipe Tout Equateur de nous avoir permis de découvrir cette petite communauté. Nous avons passé un séjour inoubliable.

Prix par personne : 110 USDphoto-20photo-21

Merci à Marie pour son carnet de voyage !

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Découverte du sud de l’Equateur

En allant en Equateur, mes amis et moi souhaitions découvrir des endroits non touristiques, l’équipe Tout Equateur nous a recommandé la région de Loja, située au sud de l’Equateur, près de la frontière péruvienne. Dans cette région se trouve le parc national Podocarpus reliant les Andes à l’Amazonie.

Nous nous sommes donc rendus au terminal de Quitumbe, dans le sud de Quito pour prendre un bus direct vers Loja – liaison de nuit.

Nous sommes arrivés au petit matin et avons pu admirer les paysages montagneux défiler sous nos yeux.

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Arrivés à Loja, nous avons pris un bus pour Vilcabamba, la ville des centenaires et de l’éternelle jeunesse – 1 heure de trajet. Les couleurs étaient spectaculaires, les Andes du sud sont plus verdoyantes que  celles du nord ! Ce petit village paisible se trouve au cœur d’une petite vallée entourée des montagnes andines, il est connu pour être le village de la longévité. Le climat doux de la région attire de nombreux jeunes retraités étrangers.

Ayant choisi de partir un weekend férié, il a été difficile de trouver un hôtel. Je vous recommande donc de réserver à l’avance vos hôtels pendant les weekends prolongés.   Nous avons finalement trouvé un sympathique petit hôtel (jardin escondido) près de la place centrale pour 12USD avec petit déjeuner.

Après un savoureux petit déjeuner, nous avons profité de la petite  piscine de l’hôtel.

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Nous avons ensuite visité le village avec sa place centrale et son église colorée, à ne pas manquer. Ici, les villageois se rassemblent pour discuter, lire en profitant de l’air frais ou se reposer à l’ombre des arbres…

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Nous n’avons pas visité les alentours mais il parait que  la région offre un grand nombre de randonnées pour découvrir la végétation (bananiers, caféiers…) et admirer les panoramas spectaculaires.

Le lendemain, nous avons décidé de nous rendre au parc Podocarpus en 4×4 depuis Vilcabamba – environ 45 minutes de trajet. Les espèces végétales présentes sur place : le Podocarpus rospiglios et le Podocarpus oleifolius sont à l’origine du nom du parc.

Il existe 3 entrées pour accéder au parc : une vers Zamora qui permet d’atteindre la partie tropicale et l’Amazonie, une depuis Vilcabamba et la dernière se trouve au sud de Loja.

Nous avons choisi l’entrée située près de Loja.

Arrivés au refuge, plusieurs sentiers de randonnée sont proposés :

- une petite heure pour le circuit le plus court

- 3-4heures pour se rendre au mirador et faire une boucle

- plusieurs jours pour explorer le parc en profondeur  (guide obligatoire pour les randonnées de plusieurs jours).

Nous choisissons la balade de 3h00 en faisant un petit détour  par la forêt humide pour observer différentes espèces d’orchidées. Après une heure de marche, nous atteignons le mirador. Par chance, le soleil est au rendez-vous et nous pouvons profiter des panoramas exceptionnels sur les Andes. Après une pause photo, nous continuons de gravir la montagne recouverte de la végétation typique des hautes Andes, le páramo. Peu de randonneurs, air pur et frais, c’est le paradis !

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Nous aurions aimé rester un peu plus longtemps pour profiter de cette tranquillité naturelle mais nous devons poursuivre notre programme et quitter ces paysages de rêve.

Nous continuons notre route jusqu’à Loja dans l’objectif d’atteindre en bus le petit village indien de Saraguro (1h30 de Loja). Les indiens de Saraguro sont vêtus de noir : robes noires, chapeau et bijoux pour les femmes et pantalons courts pour les hommes !

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Nous trouvons un hôtel directement sur place pour 9USD.

Nous sommes les seuls touristes dans ce petit village entouré de montagnes verdoyantes. La place centrale entourée de petites demeures coloniales et d’une petite église vaut le détour.

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Le dimanche, c’est le jour du marché. Nous pensions trouver un marché artisanal mais il s’agit d’un marché de fruits et légumes. Nous admirons ces montagnes de fruits et de légumes aux couleurs vives et goutons de savoureux jus de fruits naturels.

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En repassant par la place centrale, devant l’église, des femmes en tenue traditionnelle fabriquent une couronne de fleurs ! En discutant avec elles, nous apprenons que cette couronne est refaite tous les dimanches pour orner l’autel de l’église.

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Vers 12h00, il est temps de rentrer sur Quito. Pour le retour, pas de bus direct jusqu’à Quito. Nous prenons un bus jusqu’à Cuenca.

A Cuenca, nous en profitons pour flâner dans les rues de la ville, admirons le toit bleu de la cathédrale Immaculada Concepcion et visiter son marché aux fleurs !

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Nous reprenons le bus pour Quito la tête remplie de souvenirs… 8h plus tard, nous sommes à Quito.

Merci à Marie pour ce carnet de voyage !

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4 jours au sein de la communauté de Sarayacu

Vous vous demandez peut-être où se trouve la communauté de Sarayacu ? Peut-être en avez-vous déjà entendu parler ?

Sarayacu est une communauté située au cœur de la forêt amazonienne dans la province de Pastaza à quelques heures en canoë de Puyo.

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Ses habitants (environ 2000) sont Kichwa, ils parlent cette langue et occupent un territoire d’environ 135000 hectares. Ils ont conservé leurs traditions et coutumes et entretiennent une relation sacrée et harmonieuse avec la nature, la Terre Mère (Pachamama). La forêt tropicale est pour eux indispensable à leur survie, elle leur apporte nourriture, médecine, bois pour la construction des maisons et des pirogues !  

Depuis les années 1960, les gouvernements ont commencé à exploiter les ressources naturelles de l’Amazonie, notamment les nappes pétrolifères, détruisant ainsi l’environnement naturel pourtant indispensable à la pérennité des peuples autochtones de l’Amazonie.

Sarayacu est un des exemples les plus célèbres de résistance contre l’exploitation pétrolière. Ses habitants ont lutté contre les grandes entreprises pétrolières et contre l’Etat équatorien au nom de la sauvegarde de la nature, de sa faune et sa flore. Après avoir porté plainte auprès de la Commission interaméricaine des droits de l’homme contre l’État équatorien pour violation de leurs droits fondamentaux de peuples autochtones, ils ont obtenu gain de cause et réparation de la part de l’Etat équatorien. Le peuple de Sarayacu est désormais propriétaire officiel de son territoire. Pour exploiter le sous-sol du territoire,  l’état doit consulter la communauté et obtenir son accord collectif.

Notre voyage à Sarayacu :

Première journée :

Ayant entendu parler de cette communauté et de sa lutte, je suis partie avec 4 amis à Sarayacu pour connaitre et comprendre un peu plus le problème de l’exploitation pétrolière, un thème important en Equateur.

Pour profiter au maximum de notre séjour, nous avons décidé de partir 4 jours.

Ne pouvant nous rendre seuls dans la communauté pour une question de logistique, nous avons contacté l’agence Papangu à Puyo.

Pour accéder à Sarayacu, il existe 2 options : le petit avion de 5 personnes ou le canoë motorisé, il n’y a pas de routes reliant la communauté à Puyo ! Nous optons pour le canoë et choisissons d’effectuer le retour en « avioneta » pour gagner du temps.

L’agence nous prévient que le trajet en canoë durera entre 4 et 5h. Par chance avec les pluies diluviennes de la veille, la rivière est assez haute et nous mettons moins de temps.

Nous partons donc en voiture équipés de nos bottes en caoutchouc et de nos ponchos vers le port d’embarcation. En route, nous apercevons au loin le somptueux volcan Sangay et traversons des paysages de forêts luxuriantes, c’est magnifique !

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Une fois au port, nous embarquons à bord du canoë accompagnés de quelques habitants de la communauté. Nous naviguons durant 3h en profitant des paysages baignés des couleurs du soleil couchant et apercevons des habitations en bois le long du rivage.

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Une fois arrivés à la communauté, nous sommes accueillis par la famille du chef de la communauté, José. Les membres de chaque famille vivent ensemble, ils partagent la cuisine et ont un espace commun pour se retrouver. Les maisons sont faites en bois avec un toit tressé de feuilles de palmier !

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A Sarayacu, il n’y a quasiment pas d’électricité (seulement quelques heures grâce aux panneaux solaires), pas de réseau téléphonique et encore moins internet (seule l’école dispose d’une connexion fonctionnant quand bon lui semble), la déconnexion est complète et fortement appréciée ! Les habitants vivent davantage avec la lumière du jour, ils se couchent relativement tôt vers 20h00 et se lèvent vers 4h00 pour partager un temps en famille et boire la wayusa (thé énergisant à base de plantes) !

Nous rencontrons les différents membres de la famille, jouons avec les enfants avant de diner.  La fatigue se faisant sentir, nous partons nous coucher bercés pas le bruit des insectes et animaux de la forêt !

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Deuxième journée :

Nous sommes réveillés vers 7h par le chant du coq, la journée commence ! Après un petit-déjeuner bien copieux, nous partons explorer la forêt primaire avec notre guide Wilson ! Il nous montre différentes plantes médicinales et nous explique comment construire les toits des maisons.  Malheureusement, avec la pluie, les animaux sont tous aux abris, nous observons tout de même un serpent endormi sur la rive d’une petite rivière. Heureusement que Wilson l’avait vu car ce serpent est l’un des plus dangereux de l’Amazonie ! Nous revenons au village après une marche de 3heures.

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Après le déjeuner, nous aidons les femmes de la famille à faire la « chicha », une boisson traditionnelle à base de yucca. Cette boisson ne peut être fabriquée que par les femmes. L’élaboration de cette boisson est aussi un moment de partage et socialisation. Vous vous demandez sûrement comment fait-on la « chicha » ?! Comme je vous le disais, il y a le yucca mais pour fermenter la boisson, l’ingrédient secret est la salive ! Il faut donc mâcher le yucca  pendant quelques minutes pour qu’elle se liquéfie pour ensuite la recracher. Au début, nous étions un peu réticentes mais au final nous avons passé un moment de convivialité « assez rigolo » avec les femmes de la communauté et nous ne pensions plus trop au partage de salive !!! Une fois le yucca liquide, il faut le laisser reposer 3 jours dans un récipient en céramique pour la fermentation. La salive permet de supprimer microbes et bactéries !

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Le soir, nous avons diné avec José, l’occasion de parler de la résistance de la communauté face à l’exploitation des sous-sols de leur territoire et de la place importante des femmes dans cette lutte. Vers 21h, nous sommes partis nous coucher.

Troisième journée :

Réveillés aux aurores par une poule heureuse d’avoir pondu un œuf, nous partons en canoë pour découvrir le Ceibo, l’un des plus gros arbres de l’Amazonie et source de vie pour la communauté. Pour les Kichwa de Sarayacu, chaque objet, chaque être vivant végétal ou animal possède une âme, un esprit, il convient donc de respecter tout ce qui nous entoure ! Après avoir descendu la rivière en canoë pendant une heure, nous arrivons au lieu sacré. Cet arbre est vraiment géant, il doit avoir entre 200 et 300 ans ! Le temps étant plus clément, nous en profitons pour nous aventurer un peu plus dans la jungle amazonienne à la recherche de la faune. Nous apercevons un toucan en vol. Sur le trajet du retour, nous observons les oiseaux préhistoriques de l’Amazonie, « les hoatzins » et découvrons les techniques de pêche de la communauté. Nous attrapons seulement 3 poissons, cela ne sera pas suffisant pour le repas ! Heureusement, nous croisons le chemin d’une famille vivant à 2h de la communauté, près de la frontière avec le Pérou, ils ont une pêche plus fructueuse que la nôtre.

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Nous aurons donc du poisson au déjeuner !

L’après midi, nous sommes invités à une « minga ». Lorsqu’une famille construit une maison, les familles aux alentours viennent aider et les hôtes reçoivent  en échange la fameuse « chicha », cette boisson traditionnelle !

Nous sommes partis à la recherche des feuilles de palmier utilisées dans la construction des toits des maisons. Nous apercevons une tarentule et un bébé serpent inoffensif ! Après avoir coupé un nombre suffisant de feuilles, nous partons chez la famille pour la « minga ».

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Nous sommes accueillis avec la « chicha » et dégustons ce savoureux breuvage, plutôt bon !  Nous essayons de faire abstraction des différentes salives ayant permis la fermentation de la boisson !

La « minga » est aussi l’occasion pour les familles de la communauté de se rassembler et de partager un moment convivial. Nous discutons avec les différentes personnes du groupe et découvrons davantage leur vie quotidienne.

De retour nous jouons un peu avec les enfants de la famille, dinons et discutons un peu plus avec José.

Quatrième jour :

Aujourd’hui, c’est le tournoi de foot intercommunautaire ! Nous partageons ce moment festif avec la communauté. Notre communauté a d’ailleurs gagné :)

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Nous partons ensuite visiter la place centrale, l’école et le dispensaire.

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Après le déjeuner, notre « avioneta » nous attend, c’est le moment de dire au revoir à la famille et à la communauté. Nous survolons l’immense forêt amazonienne et les richesses qu’elle cache !

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J’ai la chance d’être au côté du pilote, il me laisse même les manettes! Mes amis ne sont pas rassurés !

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Nous voici de retour à Puyo bercé par le bruit des voitures et des vendeurs ambulants, on est bien loin de la communauté paisible de l’Amazonie et pourtant, le vol n’a duré que 40 minutes !

Ce voyage nous aura permis de découvrir les confrontations auxquelles les peuples autochtones font face tous les jours, de comprendre leur combat et de partager des moments uniques à leurs côtés. Nous aurons beaucoup appris de cette communauté qui vit loin de toutes les nécessités créées par notre société occidentale et de la relation forte qu’ils entretiennent avec la nature !

Je recommande fortement cette expérience !

Budget :

50 USD/jour

64 USD l’avioneta

40 USD le trajet en canoë

 Merci à Marie pour ce magnifique carnet de voyage !

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Si vous arrivez ou partez de Guayaquil, je vous conseille de profiter de cette ville le temps d’une demi journée.

Ce n’est pas la métropole malfamée dont parlent certains guides (c’était très vrai il y a 10ans) : il y a beaucoup de policiers depuis quelques années et c’est très sécure ! Vraiment. Je me suis senti en sureté, j’ai trainé mon gros reflex numérique au cou tout l’après-midi… RAS.guayaquil-4

Il y a une belle balade à faire le long de l’estuaire, type « promenade des anglais », lumineuse et secure. Il y a des petits commerces où vous trouverez tout ce que vous recherchez, y compris de délicieux jus de fruits frais !
Mon coup de cœur, c’est le parc Simon Bolivar : des dizaines d’iguanes en liberté que l’on peut prendre, caresser : trop bien !guayaquil-1 Ne les dérangez pas non plus, mais ils sont vraiment domestiqués, et il paraît que c’est unique au monde ! Ca vaut le détour, car c’est vrai que l’Equateur, sauf à s’offrir huit jours à Cuyabano, à Yasuni, ou au Galapagos, laisse un peu sur notre faim en ce qui concerne les animaux sauvages.guayaquil-3 Doncprofitez-en ici : les iguanes de 1.20m essaient parfois de vous chiper un morceau de sandwich !guayaquil-2guayaquil-6

BILAN DU VOYAGE ET DERNIERS CONSEILS:

L’Equateur est un pays fabuleux et ce voyage restera inoubliable.

Les + :

  • Diversité de paysages dans un petit pays : Pacifique, Andes et Amazonie.
  • Climat tout à fait agréable, même durant la saison des pluies
  • Pas trop touristique en dehors de certaines villes précises (Quito, Montanita, Banos) : vous serez loin des hordes de touristes
  • Terre d’aventures !
  • Budgétairement accessible !
  • Les jus de fruits frais, délicieux.
  • Galápagos et Amazonie peuvent être faits dans un même séjour de 15 jours sans problème.
  • Transports (bus et vols intérieurs) bon marché, confortables et réguliers.guayaquil-5

Les – :

  • Au quotidien, beaucoup moins d’animaux qu’au Costa Rica (peu d’oiseaux : quelques pélicans, colibris ; pas de singes, etc). Ici il faut aller en Amazonie ou au Galápagos pour en voir.
  • Certains endroits assez sales (déchets et papiers par terre)

POUR PREPARER VOTRE VOYAGE :

  • Le Routard, d’une aide certaine ; éventuellement le petit Futé, Lonely Planet .
  •  www.toutequateur.com : Agence française qui vous aide à organiser gratuitement votre voyage : allez y faire un tour ABSOLUMENT. Super !

Voilà, si vous avez des questions n’hésitez pas !

Prochaine destination : La Suède !

Visite le blog d’Arnaud GS on the Road pour suivre ses aventures! Un grand merci à Arnaud pour avoir partagé son aventure !

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Comme une envie de chaleur et de mer !

Je voulais connaitre une partie de la côte Équatorienne pas trop touristique.
Avec des amis nous avons décidé d’aller á las Peñas à côté de la frontière avec la Colombie.

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Nous avons pris un bus de nuit à Carcelen (terminal nord de Quito) qui nous a emmené directement à Borbon de là nous avons pris un taxi pick up jusqu’à Las Peñas (20 minutes environ).

Las Peñas se trouve avant Borbon, nous aurons pu nous arrêter avant d’arriver au terminal.

Il suffit de demander au chauffeur de nous arrêter au Y (« Yé ») de las peñas avant Borbon puis prendre une moto taxi qui vous emmène en 10 minutes dans le centre de las Peñas et pour 4$ (on était 7 personnes).

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Mais nous sommes arrivé trop tôt (vers 4h environ) donc c’était mieux d’aller jusqu’au terminal de Borbon…

Las Peñas est un petit village très agréable aux chemins de terre, animé avec de la salsa dans ses rues.

On y mange délicieusement bien ! Les almerzos et les Merendia sont entre 3$ et 4$.

Sans parler du ceviche sur la plage et des batido de Coco !! J’en salive encore…
La Réserve Naturelle : Cayapas Mataje se trouve á 30 minutes en taxi moto de Las Peñas. On dit que ce sont les plus grandes mangroves du monde, c’est magnifique…

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La moto taxi de Las Peñas à La reserve : 3$ par personne allé – retour (environ 30 minutes).

Possibilité de faire du Kayak ou une marche avec un Guide et du canoë. Nous optons pour la Marche et le canoë (environ 1h30 et 5$ par personne).

Mais l’hôtel á prit 50% de commission au Guide donc je vous conseille FORTEMENT d’aller sur place directement et la demander pour un guide…J’aurai préféré que le guide gagne nos 5$ et non 2$50…

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Soleil, plage, musique, dance, bonne bouf et beauté naturelle que demander de plus ?

À quatre heures en bus de Quito sur la route de Lago Agrio, entre les Andes et l’Amazonie, se trouve la plus grande cascade d’Équateur. La cascade de San Rafael d’une hauteur de 150 mètres, est une des merveilles de l’Amazonie équatorienne.

Depuis Quito (Terminaux de bus Rio Coca ou Quitumbe) prendre un bus en direction de Lago Agrio et s’arrêter dans le petit village d’El Chaco. El Chaco est le village-étape pour atteindre la cascade de San Rafael.imag7584 Mes amis et moi-même avons déposé nos sacs à la Hosteria El Coyote pour la modique somme de 12$US/nuit. Après un almuerzo à 2.50$US, nous avons fait appel au service d’une camioneta (sorte de taxi pick-up) pour nous emmener à la cascade.

1h30 de trajet plus tard et nous voilà à l’entrée de la réserve « Biosfera de Sumaco », ou l’on nous indique qu’il faut descendre un sentier d’une vingtaine de minutes pour rejoindre le mirador de la cascade.

Devant nous, la force de la nature. Entourée d’une végétation tropicale, la cascade est grandiose.imag7568

Après un certain temps nous décidons repartir, et rejoindre une autre cascade pour s’y baigner. En effet il est impossible de se baigner dans la cascade de San Rafael, seul le mirador est accessible. Après 15 minutes de camioneta, nous nous trouvons à la cascada Mágica (rio Malo). Les plus téméraires se mettent à l’eau.imag7580

El reventador
Vue sur le volcan El Reventador en activité

Le lendemain réveil à 9h, après un petit-déjeuner typique (omelette, fromage, pain, jus, café), nous nous mettons à la recherche des pétroglyphes (dessin symbolique gravé sur pierre) d’El Chaco.
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Avant de reprendre le bus, nous profitons de la rivière Quijos.imag7588imag7612

Merci à Manuela pour son récit de voyage !

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L’Equateur en couple: Dernière Partie

GUAYAQUIL

2H30 plus tard nous arrivons enfin à Guayaquil qui se situe sur la cote. Nous sommes passés en moins de 100km de 3900m d’altitude au niveau de la mer. Une espèce de descente entre 4 et 6% de 100 km ! Impressionnant ! Tout comme Guayaquil. Plus de 3 millions d’habitants ! Immense ! Heureusement des artères de circulation en 2×5 voies ! Le choc est important aussi au niveau de la température. Nous sommes passés de 7° avec du vent à une trentaine de degrés sans vent !

Notre hôtel (la torre) se situe dans l’hyper centre, la chambre est grande avec un lit king size. Petit doute sur le bruit… la chambre donne sur le toit où se situent tous les ventilateurs de clim et il semblerait qu’il y en ait une qui vibre un peu… nous verrons bien si cela nous empêche de dormir…guayaquil

Nous prenons une bonne douche, nous changeons et partons visiter Guayaquil. Il fait déjà nuit et nous décidons de nous promener sur le « Malecon 2000 » une promenade en bord de mer d’environ 2,5km de long et très surveillées. 1 policier tous les 20 mètres. L’endroit le plus sûr de la ville. Nous nous y promenons tranquillement jusqu’au diner. Là nous passons la porte d’un restaurant Uruguayen dont les spécialités sont les parilladas. Le restaurant est en long et donne sur les cuisines. On peut voir les cuistots préparer les plats. Valérie commande du poulet en milanaise avec du jambon et du fromage quant à moi je prends une parrillada… après tout ! Nous avions sous-estimé les proportions. Valérie a eu 3 escalopes de poulet pané surmontées de 3 tranches de jambon et d’une demi-livre de fromage fondu, quant à moi, une pièce de bœuf grillée excellente, une côte de porc délicieuse mais imposante, une « morcilla », une saucisse, un rein et des tripes, le tout servi sur un mini brasero disposé au centre de la table. Toute une ambiance. J’avoue ne pas avoir réussi à finir le rein et les tripes. Un vrai régal. Pour digérer, nous retournons marcher sur le « Malecon 2000 » et prenons une infusion au bord de l’eau. Repus et fourbus par une journée bien remplie nous regagnons notre hôtel et nous couchons.

Le bruit observé la veille au soir ne s’est quasiment plus manifesté et nous avons pu passer une bonne nuit… Y’a pas à dire un lit King size c’est tout même autre chose.

Nous prenons un petit déjeuner, proposé par l’hôtel, aussi triste qu’insipide. Nous prenons la route vers Puerto Lopez notre prochaine destination.

PUERTO LOPEZpuerto-lopez

4h de routes sont nécessaires. Dans cette région c’est l’hiver. Les températures sont certes importantes, mais il fait tout le temps gris. La couverture nuageuse est importante et du coup l’atmosphère est lourde. Le trajet ne présente aucun intérêt particulier si ce n’est l’activité des vendeurs de rue à chaque village traversé. Nous sommes en effet surpris de voir tous ces gens sur le bord de la rue en train de vendre divers produit. Mais ce qui nous surprend le plus c’est que dans chaque village ils vendent tous la même chose. Je m’explique : Dans un premier village ils vont tous vendre des oranges, dans le village d’après plus un seul vendeur d’orange uniquement des vendeurs de riz, dans le suivant uniquement des vendeurs de peluches, etc. C’est très curieux. Moi qui avais envie de compléter mon petit déjeuner par une ou deux bananes, j’ai dû attendre que nous traversions le village «platano » pour en acheter ! Non mais sérieux !

A aussi j’allais oublier ! Contre toute attente et alors que nous approchions du parc national de Machalilla, nous avons croisé des Baobabs. Des Baobabs !!! Des Baobabs en Equateur ! Des Baobabs sur la côte ! Au début j’ai cru que j’avais halluciné et confondu… mais pas du tout, il y en a eu d’autres et impossible de confondre. C’était bien des Baobabs.

Bref arrivés sur place, Puerto Lopez est un petit village de bord de mer très tourné sur le tourisme. Des tas de petits restos et d’agences de voyages proposent de nous emmener sur l’ile de la plata à la rencontre des baleines… NON çà c’est le programme de demain et nous avons déjà réservé depuis des mois avec un opérateur local « Machalilla tour ».puerto-lopez-2

Il est midi et demie et nous décidons donc de déjeuner en ville. Malheureusement tous les restaurants qui sont référencés sur notre guide du routard sont fermés le midi. Zut. Nous atterrissons finalement au hasard dans un resto du bord de mer. Nous commandons, Valérie du poulpe « al ajillo » et moi des calmars « empanados ». C’est très correct et cela nous fait du bien.

Nous partons donc à l’agence. Première étape l’hôtel, pour décharger les bagages. L’hôtel (Ankora) à l’air très récent c’est plutôt pas mal. Nous déchantons cependant très rapidement : la porte d’entrée ne ferme pas du tout, pas plus que la porte vitrée… hum… ajouté à cela des draps qui auraient pu être blancs s’ils n’avaient pas eu autant de tâches jaunes… Bof bof, pas sûr finalement que nous restions ici 4 nuits.

De retour à l’agence, on nous propose sortie en kayak ou VTT. Il fait très gris et humide et ni Valérie ni moi n’avons envie de nous mettre à l’eau. Nous choisissons donc sans surprise le VTT. Quel choc ! On est loin du professionnalisme de PRO BICI pour le Chimborazo. Là, on nous donne deux vélos pourris (entrée de gamme et tout rouillés), des casques déglingués et … et … a bah non c’est tout. Si ! Un petit sachet avec des fruits et une barre de chocolat. Le guide, un petit jeune de 18 ans est bien sympathique. Son casque à lui est encore plus pourri que les nôtres et il est obligé de le mettre à l’envers pour que ça tienne. Du grand n’importe quoi. Nous voilà partis … au second coup de pédale ma chaine saute… à chaque fois que j’appuie un peu trop fort sur les pédales ça saute… Le guide, très gentil me donne son vélo et prend le mien. Nous passons rapidement sur la nationale ! Nous serrons bien à droite car les équatoriens roulent vraiment vite ; ils nous doublent à 90km/h ou plus tout en klaxonnant, même si nous ne gênons pas… juste pour dire « attention je passe ». Faut s’y faire. Nous faisons ainsi 13 km jusqu’au petit village de pécheurs de Machalilla (prononcer matchaliya). C’est sympa. Des tas de barques de pécheurs, des pélicans gris, des rapaces « Gallinasos » et aussi des « Tijeretas » (grands oiseaux avec la queue en deux parties faisant penser à des ciseaux, d’où le nom). Evidement arrivés sur place je constate que mon pneu avant est à plat. Le guide n’a rien sur lui… pas de pompe, pas de démonte pneu, pas de chambre à air de rechange… Heureusement c’est le moment de faire la pause fruits. Pendant ce temps il appel des copains à lui qui viennent le chercher en mobylette et ils partent faire la réparation. Toujours très gentil, le temps de la réparation il nous achète un petit sachet de bonbons glacés (sorte de petits chocolats glacés enrobé de crème). C’est gentil de sa part.

Apparemment juste regonflé, nous prenons la route du retour et traçons jusqu’à l’hôtel….

Heureusement la soirée relève un peu la note générale : Le repas de l’hôtel est très correct : deux escalopes de poulet grillées avec une petite sauce aux herbes bien agréable, du riz et un mélange de brocolis, choux fleurs et carotte très joliment présentés. Nous sommes, ensuite, allés balader sur le bord de mer très actif avec tout un tas de petits bars d’une vingtaine de places chacun et chacun avec sa propre ambiance musicale. Impossible cependant d’en trouver un qui propose des infusions…Uniquement des cocktails… y’a des signes comme ça qui montrent bien qu’on n’a plus 20 ans. Bref, juste en face de notre hôtel, un autre hôtel nous sert 2 verveines citronnées (« cedron »), et nous passons un agréable moment à écouter un jeune local jouer des balades accompagné de sa guitare. Très sympa.

Reste plus qu’à rentrer se coucher et trouver le sommeil… en espérant que le bar du coin baissera la musique dans pas trop longtemps car pour le moment on a l’impression que la chambre se trouve au-dessus d’une discothèque.

Bon ! Le bar d’en bas s’est arreté à 3h30. Ensuite les gens sont rentrés chez eux et le chien du voisin les a tous accompagnés de ses aboiements bien fournis. Un bon chien ça ! Qui fait bien son travail et qui nous a bien empêché de dormir jusqu’à environ 4h de matin.

Au lever le petit déjeuner de l’hôtel nous réconcilie : de bons petits pains briochés frais pas trop cuits, un jus de « tomate de arbol » et des œufs brouillés bien préparés. C’est bon et ça prépare bien la journée. Aujourd’hui nous partons en excursion sur l’ « Isla de la plata ». Une petite ile à 1h30 de bateau (tout de même !). L’objectif est d’y observer des baleines qui viennent s’y accoupler et, sur l’ile des espèces rare d’oiseaux.

ISLA DE LA PLATAisla-de-la-plata-5

Le bateau de notre tour opérateur à la particularité de ne pas avoir deux moteurs identiques. Alors que tous les autres affichent soit 2 moteur de 75 CV, soit parfois même de 150CV, le nôtre en a un de 75 et un de 140… bon … ce qui est plus inquiétant est que seulement 45 secondes après avoir quitté le port le moteur de 75 cale et il faut le redémarrer à la main. Ils mettent bien 5 min à tirer de toutes leurs forces sur la ficelle de lancement avant que le moteur accepte de tourner seul. Ça ne rassure pas. Bref sur le trajet nous distinguons au loin les premiers ailerons… le capitaine met immédiatement un coup de barre et nous fonçons sur les baleines. C’est un moment unique ! Nous sommes là, à quelques mètres de ces animaux énormes et paisibles.isla-de-la-plata Des danses, des parades … le mal sort entièrement une de ses nageoires latérales à la verticale et la laisse retomber d’un coup à plat sur l’eau dans une gerbe splendide. Splash ! Et puis ça recommence un peu plus loin. Jusqu’à disparaitre. Il faut en chercher d’autre. Ici une baleine sort sa queue hors de l’eau l’agite et à nouveau splash !isla-de-la-plata-3 Ce qui est impressionnant c’est que certaines ne sortent pas de l’eau uniquement la partie nageoire de la queue mais une bonne partie du corps. Impressionnant. Nous sommes juste à cotés. Le guide propose 5 places pour monter sur le pont supérieur du bateau pour mieux voir. Valérie s’y précipite évidement cependant je reste en bas… ça bouge un peu moins. Enfin, ça bouge beaucoup en bas, mais moins qu’en haut. Nous sommes dans l’océan pacifique et franchement il y a des creux de 1,5 à 2m en moyenne et certains sont même beaucoup plus importants. Se concentrer sur l’écran de l’appareil pour ne pas filmer les vagues, le fond du bateau ou le ciel devient une vraie épreuve… surtout quand on a le mal de mer ! Je suis heureux de pouvoir mettre le pied à terre, sur l’île car c’était vraiment limite.

Sur l’île c’est une autre histoire. Il s’agit de faire une bonne partie du tour de l’île afin d’y observer les différentes colonies d’oiseaux maritimes qui s’y sont installées ou qui y transitent pour se reproduire. Le guide nous explique que l’île est un point stratégique entre deux masses d’eaux, l’une venant du nord et l’autre du sud, ce qui explique l’importante biodiversité du site. Après quelques mètres nous tombons sur le premier spécimen de « fou à pattes bleu ». Incroyable !isla-de-la-plata-4 On dirait que quelqu’un est venu leur peindre les pattes (palmées évidement) avec de la peinture bleu ciel. Mais un truc bien brillant, un peu comme s’ils avaient des palmes en caoutchouc bleu ciel toutes neuves. Nous en verrons en pleine parade nuptiale, d’autres en train de couver leurs eux et encore d’autres en train de nourrir leurs petits. C’est très sympa d’autant que nous passons parfois à moins d’un mètre du nid où ils sont. Nous croiserons aussi de jeunes qui ont quitté le nid et on encore un plumage un peu laineux, et même d’autres qui s’exercent à voler en déployant leurs ailes face au vent. Un peu plus loin nous observerons une colonie de frégates, plus grosse, et dont les mâles, tout noir ont la particularité de gonfler un immense jabot rouge pour séduire leur femelle.isla-de-la-plata-7 Enfin nous chercherons longtemps des « fou à pattes rouges », mais cette espèce en voie de disparition sur l’ile est chassée par les frégates qui en plus de leur prendre leur nourriture lorsqu’ils pêchent leur ont aussi pris leurs nids. Nous finirons par en découvrir 2 couples sur un arbre à une trentaine de mètres.isla-de-la-plata-6

La randonnée terminée il nous faut regagner le bateau pour y déjeuner. S’agissant d’un parc ultra protégé, de nombreuses loi et règles interdisent d’y faire tout un tas de choses et notamment d’y manger. Je ne suis pas très ravi de devoir manger sur un truc qui bouge mais pas le choix. Tout de suite après le repas nous avons la possibilité de faire du snorkeling à proximité de l’ile. Avec Valérie nous nous jetons à l’eau rapidement afin de ne pas en rater une miette. Valérie a de la chance, bien que nous nagions quasiment côte à côte, elle est la seule à apercevoir 2 raies manta. Au niveau de la faune et de la flore, nous sommes loin de ce que nous avons pu observer l’an dernier à Bali, mais bon, c’est toujours sympa. Là une étoile de mer bleu, là un poisson coffre jaune de grosse taille, là un poisson titan…isla-de-la-plata-8 L’heure impartie passe vite et déjà on nous rappelle à bord. La fête est finie et il faut rejoindre le port. Hum ouais… sauf que la mer s’est formée et qu’il y a beaucoup de vent. Je me mets sur l’arrière du bateau afin de ne pas être enfermé dessous et avoir un peu d’air. Un peu d’air ??? Je prends carrément des paquets de mer sur la figure et suis littéralement trempé de la tête aux pieds en moins d’une minute. Au début cela fait beaucoup rire Valérie et aussi une partie des gens sur le bateau. Mais cela ne cesse pas au contraire et maintenant les creux sont encore plus gros. Une fois ou deux on a même peur que le bateau ne chavire. Evidement dans ces conditions 1h30 c’est long. Très long. Trop long ! Je ne tarde pas à partager mon déjeuner avec les poissons… voir même à tout leur donner. Cela parait interminable. Il reste 45 minutes qui semblent durer des heures. Presque tout le monde sur le bateau est malade… Même Valérie pourtant peu sensible au mal de mer et des transports a du mal. Heureusement pour elle nous arrivons au port avant qu’il ne soit trop tard. Ouf !

La soirée est fort agréable. Après une bonne douche et un rinçage intense de nos affaires qui ont toutes absorbées énormément d’eau de mer, le propriétaire de l’hôtel nous a préparé une paella que nous dévorons avec bonheur. Par ailleurs, et suite à notre discussion du matin concernant les bruits de la nuit, ils nous ont également changé de chambre. Une « suite » s’est libérée cet après-midi et ils y ont installé nos affaires. Nous ne donnons désormais plus sur la rue, mais sur la piscine intérieure de l’hôtel. Classe !

Nous partons, comme la veille balader sur le « malecon » où Valérie dévalise les vendeurs de souvenirs et nous nous arrêtons dans un de ces petits bars de plage vus la veille. 2 jus de fruits naturels feront l’affaire. Malheureusement les évènements de la journée font que même bien calés sur nos chaises, nous avons tous les deux l’impression que ça tangue encore. La musique des bars de plage est à celui que jouera le plus fort, si bien que là où nous sommes assis, nous ne parvenons pas à distinguer la musique de notre bar et celle du bar voisin toutes deux à de très hauts volumes. La tète farcie, dès nos consommations terminées nous rentrons à l’hôtel.

Le fait que la « suite », ne donne pas directement sur la rue lui permet d’être un peu mieux isolée. Ainsi on entend toujours la musique des bars et discothèques alentours, mais le volume est nettement plus acceptable et surtout nous n’avons quasiment pas les bruits de la route. Du coup nous sommes réveillés ce matin par deux petits oiseaux, une sorte de couple de perruches bleus qui est venue toquer à notre fenêtre… jusqu’à ce que nous nous levions intrigués par le bruit.

Le petit déjeuner fut le même qu’hier et un nouveau guide est venu nous chercher à l’hôtel. Winston est un type très sympa, calme et discret d’une cinquantaine d’années et au savoir immense. Notre excursion du jour nous amène à visiter la « playa de los frailes » ainsi que le site de « Agua Blanca ».

PLAYA DE LOS FRAILESplaya-los-frailes-3

Déposés en taxi à l’entrée de la zone dite de la « playa de la frailes » notre guide nous invite plutôt que de descendre jusqu’à la plage directement par la route, de prendre un petit sentier bien plus long mais au travers duquel il pourra nous montrer et nous expliquer plusieurs petites choses. Nous lui expliquons alors que la plage ne représente que peu d’intérêt pour nous et que nous sommes plus intéressés par la découverte de la faune et la flore ambiante. Son regard s’illumine alors d’une lueur toute particulière et il commence alors à nous détailler chaque arbre, chaque arbuste. Les propriétés médicinales de leurs fruits, comment préparer des infusions avec les feuilles de certains, comment utiliser les racines de tels autres…. Bref c’est super intéressant d’autant qu’il agrémente souvent les informations officielles par des anecdotes personnelles. D’une gentillesse ! Il se plie à toutes nos demandes et tente de répondre à toutes nos questions. La balade dure ainsi quasiment 3 heures durant lesquelles nous pourrons observer en détail une bonne quinzaine de plantes ou arbres différents. Du « sapote de perro » au « Palo Santo » en passant par les cactus, le « piñon », le « sangre de drago » et tant d’autres qu’il m’est forcément impossible de tous vous les citer puisqu’il ne m’a pas été permis de tout retenir. En tout cas, fort intéressant et enrichissant. Les points de vue sont également superbes. Nous passons par 2 petites plages peu accessibles d’un sable plutôt noir très ferreux où l’eau très calme et limpide donne envie de revenir y faire du snorkeling. Enfin nous arrivons sur la fameuse plage de « Los Frailes » qui est censé être la plus belle plage de tout l’équateur. Il s’agit d’une immense plage de sable blanc et très fin. Une anse de 2 ou 3 kilomètres de long.playa-los-frailes Le principal intérêt des lieux réside dans le fait qu’elle a conservé son aspect sauvage. Ici aucune construction apparente, Aucun hôtel, aucun bar ou restaurant. L’accès y est extrêmement règlementé, interdiction d’y faire du feu, d’y manger des boites de conserves, de ramasser du sable ou des coquillages ou tout autre chose. De plus à partir d’un certain nombre quotidien de personnes, l’accès est fermé… et autant dire que le nombre est extrêmement faible. A partir d’une centaines de voitures ils considèrent que c’est plein. Sur place il nous a semblé que la plage était vide, mais pour eux c’était plein ! Et enfin la plage ferme à 16 heures afin de laisser la place pour que les tortues puissent aller pondre. Top !playa-los-frailes-2

Vers 13h nous nous rendons au second site du programme « Agua Blanca ».

AGUA BLANCA

Pas très loin de « Los frailes », mais plus à l’intérieur des terres il y a une communauté qui s’est installée autour d’un petit cours d’eau autrefois rivière de « Agua Blanca ». Alors que la paysage est recouvert d’une végétation de type Tropical sec, tout le site de « Agua Blanca » est très vert et la végétation luxuriante. En effet l’eau de « Agua Blanca » est très riche en minéraux et sédiments et permet ainsi un important développement végétal. A notre arrivée nous commençons par déjeuner. Nous choisissons de manger local et on nous sert sur les recommandations de Winston un « secco de chivo », une sorte de ragout local à base de chèvre. Eh bien, nous sommes agréablement surpris ! La viande est bonne, gouteuse sans être trop forte, certes ferme mais franchement sympa. Elle est servie avec du riz et de la banane grillée. C’est bon. Winston nous explique que la chèvre a ici un meilleur goût qu’ailleurs car elles sont alimentées avec un fruit de la famille des caroubes et qui poussent ici en abondance.agua-blanca-2

Nous visitons ensuite un mini musée tenu par les membres de la communauté et Winston repart dans ses explications tout au long du sentier qui nous mène jusqu’à la laguna de « Agua Blanca ». Une fois sur place, nous constatons que conformément aux explications de notre guide l’eau est bien sulfureuse. L’odeur qui s’en dégage n’en est donc pas super accueillante. On nous donne alors un petit pot de terre. Cette terre a des propriétés miraculeuses. Elle soigne, hydrate, protège, adouci, … Valérie tente le coup et s’en badigeonne les jambes. Comme elle n’a pas envie d’aller se baigner dans la piscine, les jambes ça sera bien assez. Une fois la boue séchée et trempe et nettoie ses jambes dans la piscine. Et bien vous savez quoi ? Ça a marché. Elles étaient toutes propres, douces et agréables après !agua-blanca Bon il a tout de même fallu les rincer un peu car elles sentaient l’œuf pourri, mais sinon, top.  Nous finissons la balade par un mirador qui domine la région et qui nous permet de bien distinguer la partie tropical sèche de celle irriguée par le cours d’eau très verte et luxuriante, et rentrons à l’hôtel.

Comme il est tôt nous sortons sur le « malecon » prendre un bon jus de fruits naturel. Il a fait super beau aujourd’hui et la journée a du coup été fort agréable ; chaude, belle lumière… on ne peut pas trop en demander non plus et au fur et à mesure que nous terminons nos consommations, le ciel se couvre et la température chute. Il est temps d’une bonne douche à l’hôtel.

Pour le diner ce soir, le cuistot nous a préparés des pates aux champignons et aux crevettes avec une sauce blanche. C’est très bon. En dessert un bon morceau de papaye bien mure. Comme à notre habitude nous partons ensuite faire une balade digestive sur le malecon. Dimanche soir oblige, les rues sont beaucoup plus calmes et il y a beaucoup moins d’animation.

Une nouvelle nuit correcte qui fait du bien. Ce matin nous avons RDV à 9h à l’hôtel pour nous rendre dans une communauté voisine : le bosque San Sebastian. Nous prenons donc tranquillement notre petit déjeuner vers 8h. Sans surprise, identique au précédent lui-même identique à celui d’avant.

BOSQUE SAN SEBASTIANsan-sebastian-2

Notre taxi arrive et nous mène jusqu’aux portes de la communauté. Les recommandations du jour sont de prendre des vêtements longs car s’agissant d’une forêt tropicale il y a là-bas énormément d’insectes et de moustiques. Evidement pour la première fois depuis que nous sommes à Puerto Lopez nous avons un grand et beau soleil dès le lever. Nous choisissons donc de rester en manches courtes mais de nous asperger régulièrement de répulsif moustique. Pour plus de sécurité nous passons même nos pantalons et T-Shirt au répulsif pour vêtement. Les gens de la communauté sont très accueillants et très gentils, le contact est facile et immédiat. Première surprise ils nous font enlever nos chaussures pour nous remettre des bottes. Apparemment il y a énormément de boue le long du trajet et les bottes sont nécessaires. La balade doit durer environ 4h30 et on nous annonce (5 à 600 mètres de dénivelés ainsi qu’une distance totale de 21 km). Cela nous parait vraiment beaucoup, mais bon. Après seulement quelques minutes, nous sommes déjà plongés dans la forêt tropicale. C’est vert, et très luxuriant. Il y a une forte densité de végétation et les 2 guides qui nous accompagnent se relaient pour nous décrire tantôt leurs coutumes, tantôt un oiseau tantôt une fleur.san-sebastian

Nous avons la chance d’observer un pic à tète rouge, et un autre oiseau avec le buste rouge, une sorte de collier blanc ou ivoire, un bec jaune et le reste du corps noir. Splendide. Un peu plus furtif et difficile à prendre en photo, un colibri volète autour de nous. Un peu plus loin Valérie se régale avec des fleurs tropicales rouge et blanches, puis d’autres violettes. Les guides marchent vite, très vite; ils veulent absolument que nous ayons bouclé le tour prévu dans le délai imparti. On voit bien qu’ils ont l’habitude ! Ils ont une parfaite connaissance de l’environnement dans lequel nous évoluons et sont très à l’affut du moindre bruit. Une pause est l’occasion pour l’un d’entre eux de grimper à un arbre et d’aller nous chercher des oranges. Il grimpe, avec les mêmes bottes en caoutchouc que les nôtres à plus de 6 mètres de haut en l’espace de quelques secondes. Une agilité impressionnante. Gaston a une cinquantaine d’année et en parait 10 de moins. Lorsque nous lui en faisons la réflexion il nous explique que c’est parce qu’il n’a pas de femme. Les femmes ça use plus vite et il ajoute, comme le tabac et l’alcool. Bref, les oranges sont délicieuses et nous font le plus grand bien. Il fait vraiment chaud et ça grimpe bien. Nous reprenons la route jusqu’à observer des singes hurleurs. Malheureusement en transit nous ne les verrons que furtivement puis ils s’éloigneront hors de portée. Il est temps de rebrousser chemin.san-sebastian-3

La seconde partie du parcours qui fait une boucle est plus descendante… mais avec les bottes qu’ils nous ont donné, ce n’est pas une super nouvelle. Rapidement nous quittons la zone humide pour parcourir une zone plus sèche et le sol boueux et spongieux laisse vite la place à un sol dur et sec. A l’intérieur des bottes les échauffements commencent à bien se faire sentir. Mais il faut avancer. Nous regrettons amèrement de ne pas avoir pensé à prendre nos chaussures malgré tout. Il reste plus d’une heure de marche et nos pieds nous font déjà bien souffrir. Gaston grimpe une nouvelle fois au sommet d’un arbre (~6 à 8m), pour nous ramasser des pamplemousses. Cette nouvelle pause fait à nouveau du bien. Les pamplemousses ne sont pas si juteux que ça mais sont excellents. Quasiment aucune acidité, plutôt sucrés et une bonne mâche. La diversion est intéressante mais n’enlève pas les inflammations. La fin du parcours parait très longue et se fait dans la souffrance. Y’a pas idée de faire marcher pendant 5 heures des gens avec des bottes qui déjà ne sont pas faites pour ça et dans lesquelles on n’est pas habitué à marcher. Bref à l’arrivée nous avons tous les pieds endoloris ou avec des ampoules.

Il est 14h30 et il est l’heure de déjeuner. Au menu aujourd’hui une bonne soupe bien épaisse avec du maïs. Elle nous rappelle une des premières que nous ayons mangées chez Rosa. Suit un plat typique du village du « secco de gallina à la criolla », une sorte de poulet en ragout servi avec du riz cuisiné. Nous dévorons tout. Sans être exceptionnel, c’est bon et nous avions bien besoin de reprendre des forces. En dessert un morceau de papaye fera l’affaire. Déjà notre Taxi arrive et nous devons repartir.

Epuisés nous nous effondrons dans une sieste réparatrice. A notre réveil, le temps est redevenu gris comme à l’accoutumée ici. Nous remercions donc à nouveau les éléments pour nous avoir permis de faire, une fois de plus, notre expédition dans des conditions optimales. Au final nous n’aurons pas marché 21 mais 12 km ce qui est déjà pas mal.

La fin de journée est parfaite ! Une bonne douche, quelques mails et déjà l’heure du repas arrive. Le cuistot avec qui nous avons désormais bien sympathisé, nous propose un petit apéro avec du « poulpo a la gallega ». Une tuerie ! Il a mis du piment doux en quantité ainsi que des cristaux de sel dessus. Ça se marie super bien et nous met en appétit. Le plat principal est constitué de deux beaux morceaux de poissons qui sont parfaitement cuits et super gouteux. Il s’agit de « Dorado », un poisson plat avec une bosse sur le front. Apparemment ce n’est pas celui que nous avons mangé qui a pris un coup sur la tête, mais toute l’espèce qui est comme ça. Le poisson a été mariné et est cuit avec de l’huile d’olive et de l’ail et franchement nous nous régalons. La petite omelette aux herbes qui l’accompagne est plus classique, mais le tout forme un plat homogène et harmonieux.  En dessert une belle tranche de melon ravi Valérie. Enfin, pour terminer la soirée nous retournons faire notre traditionnelle balade sur le malecon. Il fait bon, il n’y a pas grand monde et ça aussi c’est agréable. Nous retournons donc dans le petit estanco de plage auquel nous sommes déjà allés et prenons nos jus de fruits naturels du soir. Ce soir ce sera Ananas/banane pour tous les deux.  Nous restons un bon moment à siroter nos boissons tout en observant l’activité sur la plage et en profitant de l’ambiance musicale très festive que propose notre estanco. Le temps s’est arrêté un instant semble-t-il avant de reprendre son cours normal et il est temps d’aller nous coucher.

La fin approche. Ce matin le temps est très gris. Nous en profitons pour préparer nos bagages, prendre un dernier petit déjeuner à l’hôtel et faire le check out. Nous repartons une dernière fois nous promener sur la jetée en espérant qu’il y ait un petit marché aux poissons, comme le jour de la sortie à l’île de la plata, mais non, il n’y a rien. La pluie fine nous invite à partir et nous réalisons que nous avons effectivement eu beaucoup de chance avec le temps les jours précédents car aujourd’hui le temps est conforme à la saison.

Nous prenons donc la route qui doit nous ramener à Guayaquil, mais nous passerons par la côte cette fois ci, histoire de voir un paysage différent.

Un grand merci à Valérie et Christian pour leur récit de voyage ! CLIQUEZ ICI pour lire la quatrième partie de leur récit

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L’Equateur en couple: Quatrième Partie

INGAPIRCA

Forcement qu’avec la fatigue de la sortie VTT de la journée, l’altitude et maintenant le brouillard, nous sommes arrivés exténués à notre Posada à 20h30 passées. Ingapirca n’est pas très grande et la plupart des restaurants sont déjà fermés.

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Heureusement à notre arrivée cela semble aller mieux. On nous prend en charge rapidement, nous porte nos bagages jusqu’à notre chambre et nous propose de nous servir à diner. Cool. La chambre est somptueuse et immense avec deux grands lits une cheminée, un coin salon, tant et si bien qu’avec Valérie nous nous demandons si nous ne nous sommes pas trompés d’endroit. Après vérification c’est bien ça. Vraiment cool. Nous dinons une soupe de Quinoa ainsi que du poulet grillé avec du riz. Cela nous retape bien.

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Après une bonne nuit et un bon petit déjeuner, nous partons à la visite du site archéologique d’Ingapirca avec ses ruines incas. Nous prenons un guide afin d’avoir toutes les explications. La visite dure 45 minutes très intéressantes sur la culture inca et aussi sur la culture cañari qui lui a précédé. Un bon moment. Une seconde partie de visite consiste en une randonnée d’environ 40 minutes juste à côté.ingapirca-ruines-ingapircaingapirca-paysage Nous reprennons la voiture en direction de notre prochaine destination : la visite de 2 villages proches de la ville de Cuenca. Malheureusement après environ une demi-heure de route, je ne me sens vraiment pas bien et nous décidons donc à nouveau de trancher dans les activités prévues et partons directement à Cuenca. A peine garés et à peine les bagages déposés dans notre chambre, je m’effondre sur le lit.

CUENCA

Un peu retapé, nous partons visiter Cuenca.

Il s’agit d’une ville très agréable où l’architecture semi moderne se mêle à l’architecture coloniale de l’époque. Il y a des tas de boutiques. Les rues sont animées et on ressent moins qu’ailleurs la pauvreté. Nous flânons ainsi dans Cuenca pendant plus d’une heure et demie. Petit à petit, le mal au ventre s’estompe et je récupère des forces. Nous décidons de pousser la porte d’un petit restaurant : « La Viña » où y a ce soir un groupe de Jazz qui s’y produit. Cool ! Nous passons ainsi une très agréable soirée, tout d’abord avec le groupe de jazz, mais surtout avec le serveur qui lors de l’entracte a pris sa guitare et nous a chanté des chansons cubaines, chiliennes et argentines. Il avait une voix à la fois chaude et douce et c’était vraiment super agréable. Même meilleur que le groupe du jazz dont le pianiste se prenait pour une star. Bref c’est donc à la fin de l’entracte, au moment où les jazzmen revenaient que nous sommes partis. Une bien agréable soirée. Il est près de 22h et nous décidons donc de retourner à l’Hôtel nous coucher.

Nous nous levons à 6h30, presque étonnés d’avoir passé une si bonne nuit dans un lit de 130cm. Bref étant donné que nous n’avons pas eu un très bon accueil hier à l’hôtel, nous décidons d’aller prendre le petit déjeuner au centre-ville. Lors de nos balades d’hier soir nous avons repérés un ou deux petits cafés qui proposent des « desayunos ». Nous nous retrouvons au centre-ville et entrons dans le café juste à côté de l’immense cathédrale de Cuenca. Le programme de la journée prévoyant une randonnée dans le parc « El Cajas », nous décidons de nous faire plaisir : croissants, brownies, expresso double et un pain avec des fruits. Le café est excellent et le brownie (environ 8cm x 8cm x 4 en hauteur) est servi tiède… les croissants sont corrects comparés à ceux que j’aime en boulangerie mais carrément excellent par rapport à ce qu’on a coutume de trouver à l’étranger. Lorsque la note arrive nous sommes toujours un peu surpris : Nous avons déjeuné pour 5 $. Le croissant coute 20 centimes !!! Encore un de ces bons moments que nous ne regretterons pas.

Nous regagnons la chambre, descendons les bagages et partons en direction du parc el Cajas.

PARQUE EL CAJASel-cajas-2

Bien que Cuenca soit déjà à 2500 m, le refuge du parc « el cajas », départ de notre randonnées, est a 3814m et le temps n’est plus du tout le même ! A Cuenca, même à 7h du matin il devait faire une bonne vingtaine de degrés bien agréables, ici il en fait 7 ! Et avec un de ces vents ! Glacial ! Le temps est très couvert avec de gros nuages si bien qu’on ne voit pas les sommets. Nous hésitons un peu et puis finissons par prendre notre courage à deux mains. Nous enfilons nos vestes chaudes, nos gants et partons pour une randonnée de 4 à 5 heures selon les indications qui nous sont données au bureau d’enregistrement.el-cajas-3

En fait ce n’est pas parce que nous n’avons pas de chance aujourd’hui que le temps est mauvais, nous apprenons qu’ici le temps est quasiment tout le temps couvert et que la température est toujours aux alentours des 7 degrés. Nous sommes donc dans la moyenne. Bien que la luminosité ne soit pas excellente à cause des gros nuages et que le plafond soit relativement bas, nous découvrons des paysages plutôt sympas. Dans le parc il y a de nombreux lacs et nous passons de l’un à l’autre par un petit sentier très boueux et glissant. Nous sommes tous les deux équipés de nos bâtons de randonnée et ils sont fort utile, non seulement pour nous aider à avancer ou amortir nos descentes, mais aussi et surtout pour nous permettre de garder l’équilibre et ne pas tomber lorsqu’un de nos pied glisse dans la boue.el-cajas-4

Valérie est enchantée et prend des tas de photos. En ce qui me concerne je reconnais être un peu moins enthousiaste. Le vent est vraiment cinglant, je ne peux pas dire que j’ai froid car nous sommes vraiment bien équipés mais cela nous oblige à garder en permanence une double capuche et l’écharpe, le terrain est vraiment glissant, nous devons progresser sur ces flancs de volcan très prudemment et assurer chaque pas pour ne pas finir sur les fesses et enfin le mauvais temps (nuages très bas) ne me motive guerre.el-cajas Pourtant tout autour les paysages sont très sympa et Valérie à une joie communicative. Nous traversons le « Bosque de San Luis » une petite forêt primaire avec de vieux arbres dont les troncs sont presque dépourvus d’écorces mais dont les branchages sont couverts de lichens et autres mousses pendants somme des toiles d’araignées géantes. C’est dans ce bois à la progression rendue encore plus difficile par un sol recouvert de racines humides et de boue donc super glissant que Valérie a décidé de faire la cascade du jour. Nous continuons notre randonnée. Une pause pique-nique au bord d’un lac nous retape un peu et nous rejoignons le parking quelques glissades plus tard. Nous sommes contents malgré toutes ces péripéties d’avoir bouclé le tour en 3h30 ! Distance 6,3km, altitude max 3973, dénivelé positif 194m.

Nous nous refugions dans la voiture et partons en direction de Guayaquil, notre prochaine étape.

Merci à Valérie et Christian pour leur récit de voyage ! CLIQUEZ ICI pour lire la troisième partie de leur récit

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L’Equateur en couple: Troisième Partie

BANOS

Le temps empire et il pleut. Lorsque nous arrivons enfin sur Baños en milieu de matinée (10h30 exactement), la pluie est intense et le plafond très bas. Nous qui étions partis tôt pour pouvoir faire des randonnées pour observer les volcans autour de Baños ! Hum, qu’à cela ne tienne nous décidons d’aller faire la route des cascades. Nous nous équipons de nos capes de pluies et nous voilà partis découvrir « el pallon del diablo ». Apres tout, au bord d’une cascade nous ne sommes pas moins mouillés qu’avec la pluie. Le site est très vertigineux et la cascade fort bruyante. Il faut marcher une petite demi-heure en descendant vers le point de vue. Il y a beaucoup de monde et il est difficile de pendre la photo de la cascade sans trop de monde. Beaucoup de touristes se faufilent dans un étroit boyau dans la roche qui permet de passer sous la cascade. Malheureusement avec nos sacs à dos et aussi parce que nous n’avons pas tout à fait le même gabarit (surtout moi), nous renonçons à ce passage. La remontée est un peu plus longue mais sans difficulté et nous regagnons rapidement la voiture.

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Nous enchainons ainsi plusieurs petites cascades mais le mauvais temps ne nous permet pas d’apprécier à sa juste valeur les lieux visités. Nous regagnons notre hôtel, y laissons nos affaires et partons à la recherche d’un endroit pour manger. Il est 14h30 et le maigre petit déjeuner pris sur la route semble bien loin. Nous poussons la porte d’un restaurant recommandé par le guide du routard à quelques rues de notre hôtel, dans le centre de Baños. Cependant que nous déjeunons, le temps semble se lever. Il y a quelques percées çà et là. Il n’en faut pas plus pour nous remotiver. Nous partons faire l’ascension du Mirador de la Virgen. Le temps de regagner l’hôtel pour prendre de quoi faire notre petite excursion et le temps s’est encore amélioré.  Nous attaquons la longue ascension vers le mirador. Nous comptons les marches. 702 marches une fois arrivé en haut ! Ouf c’est chaud d’autant qu’elles ne sont pas toutes de la même hauteur. En tout cas arrivé en haut ; Quelle vue ! Depuis le mirador nous surplombons toute la ville de Baños. C’est très joli et nous prenons donc quelques photos.

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Nous redescendons et choisissons de flâner un peu dans les rues de Baños. Le lieu est très touristique et il y a des tas de petites boutiques et aussi beaucoup de monde. N’oublions pas que nous sommes dimanche. Au final, nous avons beaucoup de chance car la réceptionniste de l’accueil nous indique que dans cette région  nous sommes en pleine saison des pluies et plus particulièrement, le mois d’Août ! Super ! Enfin bon en tout cas cela ne nous aura pas trop perturbés. L’ambiance est très bon-enfant certains magasins proposent des bonbons artisanaux qu’ils font eux même devant nous. Pour cela il faut enrouler un gros morceau d’une pâte autour d’un support murale puis la personne le tire, l’allonge et le jette violement sur le support, la pâte est ensuite tordue et à nouveau allongée, etc. l’artisan réitère l’opération plusieurs fois avant d’en couper des petits morceaux pour être vendus.

Un peu plus loin la spécialité est la canne à sucre et on trouve des tas de petits estancos ou on trouve du jus de canne, du sirop, des tronçons de canne brute, des bonbons de canne et des morceaux de cœur de canne. C’est amusant car il y a bien une vingtaine d’estancos qui proposent la même chose et ils sont tous les uns à côtés des autres.

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Enfin après une bonne douche, il est temps d’aller diner. Nous nous arrêtons finalement manger une Pizza. Sans être exceptionnelle, la pizza qui nous est servie est bonne et nous nous régalons. Le repas terminé nous flânons à nouveau dans le centre-ville de Baños. La population a un peu changé, mais l’ambiance est toujours agréable avec, notamment, des groupes de musiciens qui jouent çà et là. Le temps passe vite, nous rentrons nous coucher.

Les chambres de notre hotel « donde Ivan » ne sont pas pourvue de VMC et ils ont cru bon de mettre une grille au-dessus de la porte d’entrée. Du coup aucune isolation phonique avec l’extérieur. Dès que quelqu’un passe ou discute dans le patio on a l’impression qu’il marche et parle dans la chambre.

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Aujourd’hui nous avons prévu de faire du Rafting sur le Rio Pastaza et l’organisme par lequel nous passons vient nous chercher à l’hôtel à 9h. Cool. Nous prenons donc un bon petit déjeuner avec un jus frais de Babaco, des petits pains briochés et des œufs brouillés. En attendant le guide de raft, nous en profitons pour faire le check out. Le tarif demandé pour la chambre est juste le double de ce que nous avions réservé ! Nous ne lâchons pas l’affaire. Hors de question de payer le double du prix. Lorsque nous leur montrons, justificatifs à l’appui, le prix de la réservation, la dame nous répond que ça c’était il y a très longtemps et que depuis les tarifs ont changés. Effectivement la réservation a été faite en mars, mais tant pis, ils doivent nous facturer le prix au moment de notre réservation. La dame fait la tête, mais fini par nous facturer les prix normal (Elle se vengera en declarant à Booking que nous ne sommes pas venus et leur a reclamé le cout de la chambre ! C’est moche !). Bref, le Guide est arrivé et nous voilà partis récupérer les autres personnes qui vont partager notre embarcation. Une fois complet nous nous équipons de combinaisons néoprènes, de chaussures et de casques. Les rafts sont attachés sur la remorque et nous en avons pour une bonne heure de route avant d’arriver à l’endroit où nous allons nous mettre à l’eau. Nous nous changeons, y ajoutons des gilets de sauvetage et hop à l’eau. Immédiatement nous constatons qu’il ne s’agit pas de l’Ubaye. La rivière est 10 fois plus large et le débit d’eau impressionnant. Ça coule à une vitesse ! Le temps est maussade et il pleut même à plusieurs reprises, mais là encore ce n’est pas très grave car de toutes manières dès le premier rapide nous sommes tous mouillés. Notre guide est très sympa et fait tout pour que nous ayons un maximum de sensations. Les rapides sont très nombreux et l’ambiance sur le bateau est excellente. Nous sommes à peu près tous dans le même délire et nous nous amusons beaucoup. Le guide y est aussi pour beaucoup car il n’hésite pas à nous mettre dans les pires rouleaux plutôt que de les éviter. C’est vraiment très bien et nous sommes presque déçus lorsqu’une heure et demie plus tard nous apercevons l’embarcadère et que notre guide nous indique que c’est terminé. Waouh, vraiment un bon moment. Tout le monde s’est amusé. S’en suit un long retour jusqu’à Baños. L’heure de l’aller plus tout le trajet effectué en Raft à remonter, il y a bien 2h de route. Mais ce n’est pas fini. Pour le prix (25$ par pers), le repas est également compris. Nous sommes aussi surpris que ravis. Le raft ça creuse vraiment et puis nous avons tout de même lutté contre la pluie, le froid,… Le repas est simple mais nous retape bien. Nous avons droit à un morceau de poulet grillé (ou rôti) avec du riz et des lentilles. En guise d’apéro ou de soupe on nous sert un grand verre de « jugo de avena » (jus d’avoine). Bof ce n’est vraiment pas terrible, mais, une fois de plus, crevés et avec l’estomac dans les talons, le jus ne fait pas un pli.

Nous sommes de retour à l’hôtel à 14H45. L’équipe de raft nous dit alors qu’on va venir nous amener un CD avec les photos prises durant la descente. Nous sommes stupéfaits pour le prix payé les prestations sont réellement excellentes. Nous décidons donc de retourner flâner un peu en ville. Finalement et étant donné que nous avons tout de même encore énormément de choses à faire nous allons jusqu’à leur boutique leur mettre la pression afin de récupérer le CD et enchainer.

20 minutes plus tard nous sommes dans la voiture en direction de « la casa del arbol ». Tout le monde nous recommandait d’aller voir « la casa del arbol ». Tant et si bien que nous y sommes allés. Après une demie heure de route à escalader avec la voiture les pentes du volcan nous nous retrouvons dans un lieu privé (= droit d’entrée à payer) d’où l’on peut observer le volcan Tunguragua voisin. Malheureusement, contrairement à hier les nuages du matin ne se sont pas levés et depuis la « Casa del arbol » nous ne verrons rien de plus que déjà vu. Heureusement il y a pas mal de petites animations proposées sur place, et c’est ainsi que Valérie à fait de balançoire au-dessus du vide, chaque aller-retour étant ponctué de cris. Elle fera également une sorte de tyrolienne assise sur une centaine de mètres.

Il est temps de reprendre la route. Il y a entre 1h30 et 2h de route en direction de Riobamba où le responsable de l’activité VTT local nous attend pour un briefing. Le GPS nous fait passer par un endroit tout juste carrossable. A nouveau une piste sur plusieurs dizaines de kilomètres. Ça secoue pas mal mais nous avons droit à de supers paysages, et cela malgré un temps relativement couvert. Nous ne regrettons pas le trajet car en plus d’être folklorique, fun et agréable il s’avère plus court qu’annoncé. En une heure et 15 minutes nous sommes à Riobamba. Nous ne pourrons cependant  pas apprécier la ville car il commence à faire nuit et nous avons RDV avec le gars des VTT.

RIOBAMBA

Une fois sur place nous tombons sur un type adorable et passionné. Par contre un vrai moulin à parole. Nous sommes arrivés sur place à 18H30 et ne sommes ressortis de là qu’à 20H40 passées. Plus de 2 heures à nous expliquer ce que nous allons faire demain. Et en plus avec un débit de paroles impressionnant. Nous en avons plein la tête. Il nous a tout expliqué, caillou par caillou, par ou nous allons passer, ce que nous verrons (photos à l’appui), tant et si bien que s’il n’était pas si tard et que nous n’avions pas une dure journée qui nous attend demain, je pourrais sans doute déjà commencer à m’avancer sur le récit de la journée de demain.

Bref vu l’heure, la plupart des restos sont fermés et nous devrons nous contenter de grignoter à l’hôtel deux trois bricoles achetées à la hâte au sortir de notre entretient avec Monsieur VTT, dans le supermarché du coin qui annonçait déjà qu’il allait fermer les portes au moment où nous entrions.

Nous préparons nos affaires pour la sortie VTT de demain et nous mettons au lit. Il est quasiment minuit.

CHIMBORAZO

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A 7h45 « ProBici » l’organisation avec laquelle nous allons faire du VTT passe nous récupérer. La montée en voiture prend une bonne heure et demie. Le temps de nous enregistrer pour l’entrée du parc et de prendre des photos des vigognes sauvages dans le parc et aussi avouons-le des photos du Chimborazo (le plus haut volcan de l’équateur qui culmine à 6310m, nous arrivons au premier refuge il est déjà 9h45. Dans un premier temps et aussi pour nous acclimater à l’altitude nous avons une petite promenade à faire. Nous partons du premier refuge qui se trouve à 4900 m d’altitude pour une mini ascension jusqu’au second refuge à 5100m. Ça n’a pas l’air 200m de dénivelé, mais à ces altitudes on commence à bien le sentir. C’est encore l’occasion de multiples photos du Chimborazo. Il est très majestueux et lui aussi à son sommet recouvert de neige et de glaciers. Nous lui trouvons de multiples ressemblances avec le Cotopaxi, mais alors que le Cotopaxi a une forme un peu pyramidale avec un seul sommet, le Chimborazo a une forme un peu plus allongée et a plusieurs sommets, le principal étant à 6310m.

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Bref, de retour à la voiture, 1 heure plus tard, nous nous équipons de tout le nécessaire pour faire du VTT, y compris des protections pour les jambes et genoux ainsi que pour les bras et les coudes. Le guide nous rappelle les instructions de base et nous voilà partis à dévaler les flancs du Chimborazo sur nos VTT. Notre groupe est constitué de 5 touristes 1 hollandais d’une cinquantaine d’année, un couple d’australiens et nous. Dès le premier tronçon, qui est une piste de roche volcanique le hollandais chute lourdement et se brise la clavicule. Terminé pour lui, la voiture ballais le récupère et le ramène en ville où il va subir des radios et examens.

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Nous sommes tous un peu choqués, mais bon ça fait parti des risques du métier. Nous sommes à peine à 8 km de notre point de départ et il nous en reste encore une trentaine à parcourir.

Le second tronçon est un single plutôt technique avec un mélange de roche volcanique et d’humus. Nous évoluons sur de larges pistes assez accidentées tout de même avec de la tôle ondulée qui fait vibrer tout le vélo et nous par la même occasion. Nous avons aussi d’important passages sablonneux dans lequel le vélo s’enfonce et est très difficile à manœuvrer.  A chaque fois les paysages sont superbes et nous en prenons plein les yeux.  Peu à peu et à mesure que nous descendons, la température se fait plus clémente. Seul le vent continue de nous glacer.  La seule montée du jour dure 1 petit kilomètre et nous fait prendre entre 60 et 80 mètres. 6 à 8 % ça n’a l’air de rien mais à 4000 m d’altitude ça n’est plus tout à fait pareil. Le souffle est vite court et les jambes sont dures. Après l’effort le réconfort, la petite montée nous permet d’accéder à une nouvelle zone splendide. C’est d’ailleurs l’endroit où nous déjeunerons. Il s’agit d’un lieu historique où les incas avaient l’habitude de se reposer lorsqu’ils devaient transmettre en courant un message important d’une ville à une autre. Il reste d’ailleurs çà et là quelques vestiges / ruines qui ne méritent pas pour autant le détour. Bref nous rechargeons les batteries, et terminons l’après-midi par encore 2h 30 de descente jusqu’au village de San Juan au pied du volcan.

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C’est à la fois sportif, extrême, nature, reposant… un bon mélange de tous ces ingrédients qui sont en fait ceux qu’on aime.

Bref il est déjà 4 heures passées et il faut encore prendre la route en direction de Ingapirca. Nous démarrons à 16h45 et savons que nous en avons pour environ 3H30 à 4H de route avant d’arriver à destination. Un rapide calcul et nous comprenons que nous arriverons forcement de nuit puisque pour rappel ici la nuit tombe aux alentours de 18H30.  Moyen, surtout qu’il n’est pas recommandé de rouler de nuit à cause des Piétons qui marchent sur la chaussée, des animaux etc. mais comme faire autrement ? Ce à quoi nous n’avions pas pensé c’est que nous allions entrer dans une zone de brouillard important. Notre voiture n’a pas de feu antibrouillard et les phares sont pourris. Ils éclairent à 3 mètres devant la voiture. Hum…heureusement nous arrivons à nous glisser dans le sillage d’un poids lourds qui roule vraiment bien. Durant toute l’heure pendant laquelle nous étions plongés dans le brouillard, il nous a ouvert la route. Impressionnant. A un moment ou deux nous sommes fait distancés et avons tout de suite compris qu’il était capital que nous restions juste derrière lui.

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Merci à Valérie et Christian pour leur récit de voyage ! CLIQUEZ ICI pour lire la deuxième partie de leur récit